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3 décembre 2010 5 03 /12 /décembre /2010 10:07

Il pleure dans mon coeur
Comme il pleut sur la ville ;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon coeur ?

Ô bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !
Pour un coeur qui s'ennuie,
Ô le chant de la pluie !

Il pleure sans raison
Dans ce coeur qui s'écoeure.
Quoi ! nulle trahison ?...
Ce deuil est sans raison.

C'est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi
Sans amour et sans haine
Mon coeur a tant de peine !

 

[Paul Verlaine]

 

 

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3 décembre 2010 5 03 /12 /décembre /2010 08:50

  COMMENT RECONNAÎTRE UN CON ?

Le mot « con » appartient à la langue française et à elle seule. Aucune langue étrangère ne peut se flatter de posséder un mot tout à fait équivalent au mot « con ». Cette carence grammaticale est d'autant plus surprenante que, nous le savons depuis toujours, les étrangers sont TOUS des cons.

 

 Y A-T-IL DES TÊTES DE CONS ? 

Bien sûr. Retournez-vous. Si vous êtes seul, un simple miroir de poche fera l'affaire. Si vous ne possédez pas de miroir de poche, allez dans n'importe quelle administration. Quand le préposé vous demandera de rem plir le formulaire C 1 12, alinéa 18, déclamez- lui trois vers de Verlaine. Observez-le bien : il exprime sous son front bas une sourde consternation : il a l'air con.

Est-ce à dire que tous les préposés des guichets administratifs sont des cons ? Non.

Ah, si, finalement.

 

 EXISTE-T-IL DES SIGNES EXTÉRIEURS DE CONNERIE ? 

Certes, oui. On peut reconnaître un con rien qu'à sa façon de s'habiller. La caracté ristique vestimentaire du con consiste en un besoin irrésistible de s'habiller comme tout le monde. Faites le test suivant : mettez dix personnes dans une pièce. Observez bien ces dix personnes. Sur ces dix personnes, il y en a au moins une qui est habillée comme les neuf autres : c'est un con. C'est scientifique. Quand quarante . personnes s'habillent comme un con c'est l'ACADEMIE FRANÇAISE. Quand mille personnes s'habillent comme un con, c'est l'ARMÉE FRANÇAISE.

 

 PEUT-ON RECONNAÎTRE UN CON À SA DÉMARCHE? 

Oui, la démarche d'un con est très caracté ristique, quoique fort difficile à décrire par le seul moyen du vocabulaire. On peut, cependant, en un mot, si l'on veut bien excuser le manque de rigueur scientifique de l'expression, décrire la démarche caracté ristique du con en disant que QUAND IL PART ON DIRAIT QU'IL REVIENT.

Et les cons infirmes direz-vous ? Eh bien... ils vont à Lourdes.

 

 QUELLES DIFFÉRENCES Y A-T-IL ENTRE UN IMBÉCILE ET UN CON ? 

Il existe une différence essentielle entre l'imbécile et le con, qui tient en une seule formule d'une grande simplicité : L'IMBECILE LIT « FRANCE-DIMANCHE », LE CON ECRIT « ICI-PARIS ».

 

 LES CONS ONT-ILS BON MORAL ? 

Oui. Ils sont très contents de l'évolution de la situation internationale. Les cons aiment rire. On en rencontre souvent dans les sous- bois, car ils adorent les plaiàanteries de derrière les fagots. L'optimisme du con fait plaisir à voir. Par exemple, les cons croient VRAIMENT que si la chemise de Paul est plus blanche que la chemise de Jacques, c'est grâce à PERSIL ANTI-REDÉPOSI TION. Par ailleurs, les cons, après rasage, s'aspergent avec BRUTE DE LA JUNGLE, POUR NOU'S LES HOMMES. BRUTE DE LA JUNGLE. L'AUTRE FAÇON D'ÊTRE UN CON.

 

 COMMENT VIVENT LES CONS ? 

L'hiver, les cons se massent sur des gra dins et Crient : « Allez les Verts ! » Le fait de se tasser sur des gradins en criant « Allez les Verts ! » est un signe irréfutable de Connerie. D'autant que cette année, à mon avis, c'est Nantes qui va gagner.

L'été, les cons foncent têtes baissées vers les plages où ils aiment à s'agglutiner pour ne pas perdre une miette de la chaleureuse promiscuité immobilière de la ville. Ils for ment ainsi un conglomérat de fourmis, ténu et continu, de Calais à Hendaye et de Port- Vendres à Nice. D'où l'expression : « Etre un peu con SUR LES BORDS ».

Au printemps, les cons ne vont pas « CHEZ » le coiffeur, ils vont « A » Lourdes.

A l'automne, les cons reviennent de Lour des, sauf ceux qui se sont noyés en s'appro chant trop près du Manneken Pis.

 

 LES CONS MILITAIRES SONT-ILS PLUS DANGEREUX QUE LES AUTRES ? 

Affirmatif. Ils sont féroces et poussent des cris de bête. Entendez-vous dans nos campagnes MUGIR ces féroces soldats ? Oui ? C'est des cons !

 

 LES ENFANTS PEUVENT-ILS ÊTRE CONS ? 

Oui. Pas les miens : ils sont à l'école libre. Mais cela peut arriver. J'ai personnellement observé, lors d'une visite à l'Hôpital des Enfants malades de Paris, deux enfants paralysés des deux jambes se moquer gras- sement d'un autre enfant prisonnier d'un poumon d'acier : « Y peut pas bouger la tête-euh ! Lalalalère-euh ! »...

La relève de la connerie est donc assurée.

 

 Y A-T-IL DES CONS CÉLÈBRES ?  

Oh oui ! Hélas, la liste en est beaucoup trop longue. Je citerai celui qui, à mon humble avis, est le roi des cons. J'ai nommé le célèbre mathématicien Euclide qui affirme sans rire, je cite : « La ligne droite est le plus court chemin d'un point à un autre. » Quelle connerie ! Chacuns sait en effet que la ligne droite NE PEUT ETRE le plus court chemin d'un point à un autre. SAUF, évidemment, si les deux points sont bien en face l'un de l'autre.

 

[Pierre Desproges]

 

 

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2 décembre 2010 4 02 /12 /décembre /2010 15:52

J'ai du rêver trop fort

J'ai, une fois encore, rêvé du Nord

Je sens que je vais m'enfuir, virer de bord

Aller à la recherche d'un nouveau port

Je vais aller tout là-haut comme un chercheur d'or

Voir s'il y a plus de cochonnes et moins de porcs...

 

 

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2 décembre 2010 4 02 /12 /décembre /2010 14:09

La neige est belle. Ô pâle, ô froide, ô calme vierge,
Salut ! Ton char de glace est traîné par des ours,
Et les cieux assombris tendent sur son parcours
Un dais de satin jaune et gris couleur de cierge.

Salut ! dans ton manteau doublé de blanche serge,
Dans ton jupon flottant de ouate et de velours
Qui s'étale à grands plis immaculés et lourds,
Le monde a disparu. Rien de vivant n'émerge.

Contours enveloppés, tapages assoupis,
Tout s'efface et se tait sous cet épais tapis.
Il neige, c'est la neige endormeuse, la neige

Silencieuse, c'est la neige dans la nuit.
Tombe, couvre la vie atroce et sacrilège,
Ô lis mystérieux qui t'effeuilles sans bruit !

 

[La neige est belle - Jean Richepin]

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2 décembre 2010 4 02 /12 /décembre /2010 12:24

C'est un trou de verdure où chante une rivière,
Accrochant follement aux herbes des haillons
D'argent ; où le soleil, de la montagne fière,
Luit : c'est un petit val qui mousse de rayons.

Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut.

Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme :
Nature, berce-le chaudement : il a froid.

Les parfums ne font pas frissonner sa narine ;
Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.

 

[Arthur Rimbaud]

 

It is a green hollow where a river sings,
Hanging crazily on the grasses rags
Argent, where the sun, the proud mountain
Shines: it's a little valley bubbling with light.

 

A young soldier, mouth open, head bare,
And neck bathed in cool blue watercress,
Sleeps and is lying in the grass under the sky,
Pale in his green bed where the light rains.

 

Feet in the yellow flags, he sleeps. Smiling as
A sick child smile, he takes a nap:
Nature, rock him warmly: he is cold.

 

The scents are not his nostrils quiver;
He sleeps in the sun, his hand on his chest,
Quiet. He has two red holes in his right side.

 

 

 

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2 décembre 2010 4 02 /12 /décembre /2010 11:46

L'hiver, nous irons dans un petit wagon rose
Avec des coussins bleus.
Nous serons bien. Un nid de baisers fous repose
Dans chaque coin moelleux.

Tu fermeras l'oeil, pour ne point voir, par la glace,
Grimacer les ombres des soirs,
Ces monstruosités hargneuses, populace
De démons noirs et de loups noirs.

Puis tu te sentiras la joue égratignée...
Un petit baiser, comme une folle araignée,
Te courra par le cou...

Et tu me diras : " Cherche ! " en inclinant la tête,
- Et nous prendrons du temps à trouver cette bête
- Qui voyage beaucoup...

 

[Rêvé pour l'hiver - Arthur Rimbaud]

 

 

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2 décembre 2010 4 02 /12 /décembre /2010 11:16

En ce moment
ça ne transpire pas beaucoup par ici
Prêt à porter : camisole sociale
La vie en x mensualités
15 pour cent de frais
Ponctionnables sur le RMI
Précarité et haute technologie
Si tu dévies d’un pas
Te voilà hors format
Marginalisé
Je n’ai pas de leçons à donner
Il s’agit d’un constat
Cela dit

Quelques mots ont encore une
signification pour moi
Indépendance
Spécificité
Acharnement
Réactivité
ça peut paraître naïf
Illusoire
Mais je veux encore y croire
ça peut paraître naïf
Illusoire
Mais je veux encore y croire
Encore y croire
Encore y croire
Traquer la fièvre
Massacrer l’ennui
Trafiquer l’insensé
Occuper l’insomnie
Anticiper le vertige qui suit
Traquer la fièvre
Massacrer l’ennui
Trafiquer l’insensé
Occuper l’insomnie
Dans un pays en pleine inertie
Traquer la fièvre
Massacrer l’ennui

En ce moment
Le ton est à l’abandon
D’un côté les abonnés absents
Qui n’ont jamais participé
Et qui se plaignent
De l’autre les engagés volontaires
Lessivés
Terrassés
Qui perdent la moelle
Lâchent la bataille
Si nous nous sentons parfois seuls
Et inutiles
Je peux te dire que nous sommes des millions
À mouiller nos tee-shirts
Parfois dans le vide
Des grains de sable
Qui font grincer les rouages
Logique qui échappe
Aux comptables

De l’ordre du frisson
De l’impalpable
Tu peux penser que je perds mon temps
Que je déraille
Je réponds par l’affirmative
Je le gaspille
En heures supplémentaires
Non déclarées
Traquer la fièvre
Massacrer l’ennui
Dans un pays en pleine inertie
Les nouveaux philosophes
Les analystes branchés
Vont trouver ça naïf
Illusoire
Je veux encore y croire
Encore y croire
Traquer la fièvre
Massacrer l’ennui
Trafiquer l’insensé
Occuper l’insomnie
Anticiper le vertige qui suit
Traquer la fièvre
Massacrer l’ennui
Trafiquer l’insensé
Occuper l’insomnie
Dans un pays en pleine inertie
Traquer la fièvre
Massacrer l’ennui

 

 

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2 décembre 2010 4 02 /12 /décembre /2010 11:07

A la pêche aux moules, moules, moules
Je n'veux plus y aller maman
Les gens de la ville, ville, ville,
M'ont pris mon panier maman
Les gens de la ville, ville, ville,
M'ont pris mon panier maman...

 

 

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2 décembre 2010 4 02 /12 /décembre /2010 10:12

D'une violence inouïe, le drame qui s'est joué jeudi soir à Rouen (Seine-Maritime) semble être l'aboutissement d'une rivalité amoureuse entre deux lycéennes sans histoire. Selon les premiers éléments de l'enquête, l'une d'elles aurait attiré une rivale dans sa chambre à coucher avant de la frapper de plusieurs dizaines de coups de couteau puis de quitter le domicile familial. Vers 22h30, c'est sa mère qui, de retour chez elle, a découvert le corps sans vie de la victime.

 

Interpellée dans la soirée après s'être réfugiée chez un proche, l'auteur présumé de cet homicide a été placée en garde à vue dans les locaux de la Sûreté départementale de Rouen. Devant les policiers, elle aurait commencé à reconnaître les faits, évoquant un différend amoureux pour expliquer son passage à l'acte. Âgées de 18 ans, les deux jeunes filles étaient scolarisées dans le même lycée. «Toutes deux sont appréciées de leur entourage et aucun problème ne semblait à ce stade émailler leur relation, indique une source proche de l'enquête, qui ajoute : rien ne permet à ce stade de comprendre le geste de la meurtrière présumée, fille d'un commerçant et d'un cadre dans une entreprise privée qui évoluait dans un environnement relativement favorisé.»

 

Dans les prochaines heures, la victime devrait être autopsiée. De leur côté, les policiers cherchent toujours l'arme du crime. A l'issue de sa garde à vue, la jeune femme devrait enfin être déférée au parquet de Rouen où une information judiciaire devrait être ouverte afin de déterminer l'origine du drame et de mettre au jour d'éventuelles complicités.

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2 décembre 2010 4 02 /12 /décembre /2010 09:55
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