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21 décembre 2010 2 21 /12 /décembre /2010 11:40

Beauté, dans ce vallon étends-toi blanche et nue

Et que ta chevelure alentour répandue

S'allonge sur la mousse en onduleux rameaux ;

Que l'immatérielle et pure voix de l'eau,

Mêlée au bruit léger de la brise qui pleure,

Module doucement ta plainte intérieure.

Une souple lumière à travers les bouleaux

Veloute ta blancheur d'une ombre claire et molle ;

Grêle, un rameau retombe et touche ton épaule

Dans le fin mouvement des arbres où l'oiseau

Voit la lune glisser sous la pâleur de l'eau,

Ô silence et fraîcheur de la verte atmosphère

Qui semble dans son calme envelopper la terre

Et t'endormir au sein d'un limpide univers,

Ô silence et fraîcheur où tes yeux sont ouverts

Pour suivre longuement ta muette pensée

Sur l'eau, dans le feuillage et dans l'ombre bercée.

Immortelle beauté,

Pensée harmonieuse embrassant la nature,

Endors sereinement ton rêve et ton murmure

Au-dessus des clameurs lointaines des cités.

Le monde à ton regard s'efface et se balance

Autour de ces bouleaux pleureurs

Et l'hymne de ton âme infiniment s'élance

Dans l'insaisissable rumeur.

 

Vallon, pelouse, silence

Où l'ombre vient s'allonger ;

Une pâle lueur danse

Et de son voile léger

Effleure ta forme claire

Sur qui rêvent les rameaux

Et le mouvement de l'eau

Paisible entre les fougères.

 

Beauté, dans ce vallon... - Cécile SAUVAGE   (1883-1927)

 

 

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21 décembre 2010 2 21 /12 /décembre /2010 10:59

Ô Beauté nue,

Les oiseaux volent dans le calme

Où la digitale remue,

Où la fougère aux fines palmes

Est encor d'un vert tendre au pied de l'aulne obscur.

Une molle buée enveloppe l'azur,

Allège les lointains, les arbres, les maisons,

Noie à demi la ferme et le dormant gazon

Et fait de la montagne une ombre aux lignes pures.

 

Pas un souffle, pas un soupir, pas un murmure,

Tu rêves. Le vallon s'apaise solitaire

Dans l'ombre et le repos qui caressent la terre ;

Tu rêves et la terre est faite de ton rêve

Et ta forme à jamais se répand et s'élève

Et semble s'allonger sur les espaces bleus,

Ton corps limpide et clair flottant au-dessus d'eux,

Avec tes nobles bras entr'ouverts et ta tête

S'appuyant sur les monts indolente et muette.

 

Les rochers et les bois dorment sous ta grande ombre

D'un sommeil plus divin,

Car pâle elle s'étend, épure et rend moins sombre

Le rêve des lointains.

L'univers à demi dans la brume tranquille

Élève les sommets et les fumeuses villes

Où passent les humains,

Et c'est dans une vaste et pensive harmonie

Que répond longuement à ta mélancolie

La courbe des confins.

 

Ô Beauté nue - Cécile SAUVAGE   (1883-1927)

 

 

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21 décembre 2010 2 21 /12 /décembre /2010 10:49

Apparence trompeuse destinée à faire illusion ou à impressionner les autres...

 

 

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21 décembre 2010 2 21 /12 /décembre /2010 10:15

La bêtise est nettement supérieure à l'intelligence car toute l'intelligence du monde ne permettra jamais de comprendre la bêtise universelle, tandis qu'un peu de bêtise suffit amplement à ne pas comprendre quoi que ce soit d'intelligent.

 

 

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21 décembre 2010 2 21 /12 /décembre /2010 09:33

Nous sous-estimons souvent le pouvoir d'un contact d'un sourire, d'un mot gentil, d'une oreille attentive, d'un compliment sincère, ou d'une moindre attention ; ils ont tous le pouvoir de changer une vie.

 

J'ai eu besoin de la perdre pour comprendre que la saveur des choses retrouvées est le miel le plus doux qu'il nous est donné de connaître.

 

La nuit n'est jamais complète. Il y a toujours au bout du chagrin, une fenêtre ouverte, une fenêtre éclairée. Il y a toujours un rêve qui veille, désir à combler, faim à satisfaire, un cœur généreux, une main tendue, une main ouverte, des yeux attentifs, une vie. La vie à se partager...

 

On connaît, dans toute vie, des changements violents et cruels. La plupart du temps, on comprend ce qui nous arrive après seulement que c'est arrivé.

 

J'étais libre désormais. Libre, c'est le mot que l'on emploie pour les hommes. Des femmes en rupture de mariage ou de liaison, on dit qu'elles sont seules.

 

J'aime bien ce verbe "résister". Résister, à ce qui nous emprisonne, aux préjugés, aux jugements hâtifs, à l'envie de juger, à tout ce qui est mauvais en nous et ne demande qu'à s'exprimer, à l'envie d'abandonner, au besoin de se faire plaindre, au besoin de parler de soi au détriment de l'autre, aux modes, aux ambitions malsaines, au désarroi ambiant. Résister, et... sourire.

 

Il vient toujours un moment où je ne vois plus rien. Je ne sais plus rien. Je suis dans un brouillard épais. Mais il faut continuer à avancer. Moins on voit, plus il faut avancer. C'est la discipline que je m'impose. C'est angoissant - n'y a-t-il rien de plus angoissant que l'opacité -, mais jusqu'à présent je n'ai rien trouvé de mieux.

 

 

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21 décembre 2010 2 21 /12 /décembre /2010 08:49

Pétasse
Parmi tous les mots en asse, celui-ci fait figure de référence, et revient au goût du jour ces temps-ci. A l'origine, on appelait pétasse une prostituée occasionnelle ou débutante. Aujourd'hui, ce terme sert surtout à évoquer une fille sexy et vulgaire, habillée de facon très voyante, avec des seins en plastique et une jupe de la même matière. On dit parfois une "superpétasse" (si c'est Pamela Anderson) ou une "tassepé" (si c'est Veronika Loubry). Attention : à partir d'une certaine heure, il peut s'agir d'un compliment.

Radasse
Le "rade" désigne le comptoir d'un café ou d'un bar. Au départ, la radasse est donc, elle aussi, une prostituée, mais pas débutante. Elle serait plutôt sur le retour, assise sur un tabouret, en train d'attendre sa clientèle en éclusant quelques consommations offertes par la maison. Il y a chez la radasse quelque chose de très pathétique : on l'imagine racontant sa vie, le rimmel dégoulinant. On pourrait dire que la radasse est à la pétasse ce que Courtney Love est à Ophélie Winter. Mais on ne le dira pas parce que ce ne serait gentil pour personne.

Pouffiasse
Incroyable mais vrai : la pouffe possède deux orthographes, avec un ou deux "f". On préfère les deux "f" qui insistent sur une certaine lourdeur. Car si "pouffiassse" dénomme aussi une femme de mauvaise vie (comme "pétasse"), le terme n'a jamais pris au fil des années la même connotation valorisante au quatrième degré. La pouffiasse demeurera toujours une sorte de pétasse boudinée que personne ne drague. Ce qui peut la transformer à tout instant (et de façon imprévisible) soit en radasse, soit en grognasse. Si vous avez du mal à suivre, relisez depuis le début.

Connasse
Attention : on grimpe ici d'un cran dans la grossièreté. Autant les autres termes en asse gardent un côté affectueux, autant ici nous avons affaire à une insulte irréversible. Comme son nom l'indique, la connasse est une pétasse conne, ce qui fait beaucoup pour une seule personne. Principalement, ce qui différencie la connasse de la pétasse, c'est qu'on ne verra jamais un play-boy se vanter de fréquenter des connasses.

Grognasse
Du verbe "grogner". La grognasse est une pétasse de mauvaise humeur, qui vous agresse non seulement visuellement, mais aussi verbalement. Sachez que, s'il vous prend l'envie de traiter quelqu'un de grognasse, il faut vous préparer à l'éventualité d'une réponse hystérique, voire hurlée. La grognasse est bruyante, ce qui la différencie de la radasse, qui est simplement en bout de course.

Blondasse
L'argot est injuste. En effet, on ne dit jamais "brunasse". Cela s'explique sans doute par le fait qu'il n'y a pas de fausses brunes (sauf Uma Thurman dans "Pulp Fiction", mais c'est l'exception qui confirme la règle). "Blondasse" est un terme majoritairement utilisé par les brunes afin de marquer leur territoire. Ainsi, on imagine assez mal ce mot dans la bouche de, mettons, au hasard, Claudia Schiffer.

 

Dinguasse

Se dit d'une fille, qui en plus d'être une salope notoire, s'avère être complètement folle, semble collectionner les pets au casque et peut se faire diagnostiquer plusieurs pathologies névrotiques comme le paranoïa, la schizophrénie, la nymphomanie alliée à différentes déviances sexuelles comme le sado-masochisme en tête.

 

Bécasse

Insiste sur le côté peu futé de la fille qui peut se confondre avec une perruche si on l'abandonne au milieu d'une volière. Elle fait le même bruit qu'un perroquet en parlant mais est loin d'être aussi belle et ne sait pas voler.

 

Bêtasse

La bêtasse mettrait en avant ses capacités intellectuelles douteuse, voire inexistantes, en imagineant que c'est son seul atout.

 

Bombasse

Terme vulgaire et populaire mais plutôt positif et désignant l'érection naissante de l'homme qui prononce ce mot au passage ou en pensant à une fille judicieusement proportionnée à ses yeux.

 

Chaudasse

Se dit d'une fille de manière générale qui aime la bite, qui est chaude comme une baraque à frites et qui a envie d'avaler des sabres.

 

Bidasse

Fille à l'attitude, au look, à la coiffure, au comportement et au language très masculin, souvent lesbienne et donc rattachée à l'imagerie militaire de l'homme.

 

Mollasse

Insupportable nana qui fait le loukoumsur sa chaise, dans son coin, au cours d'une soirée et qui ne paraît pas être là, qui ne dit rien, que personne ne remarque et qui a un regard de poisson mort.

 

 

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20 décembre 2010 1 20 /12 /décembre /2010 18:35

... d'une petite lune rouge, d'un petit chaperon rouge, d'un petit poisson rouge, d'un petit poison rouge...

 

Le petit chaperon rouge

attendait patiemment

assise au bord d'un fossé

que vienne le loup

 

jambes écartées

elle se laissait bercer

par la caresse tiède

du soleil et du vent

 

il ne vint pas

seul son grand-père passa

hirsute de fatigue

et de poussière des bois

 

elle lui demanda

si c'était lui le loup

et s'il lui ferait des bisous

Des bisous tout doux

 

il ne voulut rien savoir

alors elle tua sa grand-mere

et en fit toute une histoire...

 

 

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20 décembre 2010 1 20 /12 /décembre /2010 17:16

J'ai été belle. Très belle. Des hommes m'ont aimée, m'ont suppliée, m'ont fait jouir, m'ont pleurée. Je ne pense pas en avoir aimé un seul. Avec certains je me suis sentie légère, j'ai ri, je me suis abandonnée, mais aucun, non, aucun ne m'a jamais bouleversée.

 

Seule la musique est parvenue à m'emporter loin, très loin, là où peu à peu je m'oubliais. Elle me libérait des chaînes qui m'encombraient et me rendaient lourde de quelque chose dont je ne réussissais pas à me dépendre. Je m'allongeais, je fermais les yeux, les notes emplissaient ma tête. Je n'étais plus une femme. Je redevenais ce que j'ai dû être les premiers jours de ma vie, un petit animal tétant la chair chaude et ronde et sucrée de sa mère. Soudain tout était simple. Je retrouvais ma mère et je rêvais que nous nous aimions.

 

Hier soir, Pierre qui me dit, après un long silence, sans oser me regarder : « Léa, tu devrais pleurer, craquer, je ne sais pas, moi, faire une crise de nerfs, tomber. Ils verraient combien tu souffres. Là tu ne leur montres rien, tu restes impassible, tes yeux n'expriment rien, même moi je ne te reconnais pas. »

Je l'ai dévisagé sans comprendre. La douleur, il faudrait la mettre en scène ? Il n'y aurait qu'une seule manière de souffrir ? Observe ton voisin lorsqu'il souffre, regarde comme il pleure, comme il soupire, et fais comme lui ! Montre-nous ta douleur !

 

Même toi, Pierre, le seul être qui me reste, tu m'abandonnes ; même toi, Pierre. Tu ne veux pas me regarder, tu me fuis, sous prétexte que je ne souffre pas comme il le faudrait ? Pierre, Pierre, j'ai peur. La solitude me ravage et je suis toujours en vie. Non pas vivante, non, vivante est plein de promesses, Léa n'est pas vivante, elle est en vie, et elle est seule, elle a perdu son enfant. Elle a l'impression d'avoir été arrachée de quelque part mais elle ne sait pas d'où.

 

 

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20 décembre 2010 1 20 /12 /décembre /2010 15:48

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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20 décembre 2010 1 20 /12 /décembre /2010 15:19

Il avait le coeur sur la main 

Et la cervelle dans la lune  

C'était un bon copain  

Il avait l'estomac dans les talons  

Et les yeux dans nos yeux  

C'était un triste copain  

Il avait la tête à l'envers  

Et le feu là où vous pensez  

Mais non quoi il avait le feu au derrière  

C'était un drôle de copain  

Quand il prenait ses jambes à son cou  

Il mettait son nez partout  

C'était un charmant copain  

Il avait une dent contre Étienne  

A la tienne Étienne à la tienne mon vieux  

C'était un amour de copain  

Il n'avait pas sa langue dans la poche  

Ni la main dans la poche du voisin  

Il ne pleurait jamais dans mon gilet  

C'était un copain  

C'était un bon copain.

 

Robert Desnos

LANGAGE CUIT (1923)

 

 

 

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