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4 janvier 2011 2 04 /01 /janvier /2011 10:28

Au fond de moi je ne suis pas méchant, j'en veux pas aux autres, je leur fous la paix. C'est jamais moi qui cherche la bagarre, c'est la bagarre qui vient toujours me chercher. En plus, depuis un mois je suis calme, méga-calme. Je suis dans mon coin, je rêve, je pense à Monica. Je pense qu'à elle depuis que je suis amoureux et qu'elle le sait, parce que je l'ai dit à sa meilleure copine qui devait pas le lui dire, mais qui devait quand même s'arranger pour le lui faire savoir ! Monica elle a dix ans, elle a pas encore d'airbags, là où il faut comme sa sœur, mais je sens qu'ils vont pousser très vite. Et puis moi c'est pas ça qui m'intéresse pour l'instant. Ce que j'aime chez elle c'est les yeux quand elle me regarde, comme ça, je me sens plus beau et plus gentil.

C'est drôle, les autres c'est comme s'ils ne supportaient pas que tu sois bien, que tu sois simplement content, joyeux. Ils trouvent ça suspect, ça les inquiète, alors ils te foutent la haine. Il suffit que tu souries, que tu te sentes bien, alors ils te tombent dessus, sans prévenir. On dirait qu'ils sont ennemis du bonheur...

 

 

« Il y a des femmes qui m'emportaient au premier regard, qui m'ouvraient si profond que j'avais le sentiment de naître à chaque fois. Je sais l'impalpable d'un émoi, les frémissements d'un ventre soudain appelé, étonné de se sentir si doux, si voluptueux, torrentiel, autant de signes, autant d'élans offerts à qui sait les recevoir. Quand parfois peuvent naître des gestes insensés, plus fous que les rêves les plus délirants, quand mes mains suscitent et trouvent des chemins, des ruisseaux, des brasiers ou des volcans. Quand le chemin s'ouvre sur une liberté incandescente, rayonnante. Et puis en un éclair l'apaisement immobile ou bruyant, avec cependant l'absolue certitude d'un désir à venir et la mémoire ouverte, vierge, blanche et pure à l'accueil de la vie en suspens. »

 

« Je ne sais comment cela se fait mais elles sont toutes présentes en moi. Elles sont là, lumineuses, scintillantes, comme des étoiles dans ma nuit. J'ignore pour la plupart ce qu'elles sont devenues, mais je garde de chacune le meilleur, le plus flamboyant, le soyeux et surtout le bon, reçu, partagé, amplifié. »

 

 

Il est parti, je crois, rejoindre toutes ces femmes aimées, chacune pour elle-même, chacune unique. Elles furent nombreuses, certes, et certaines même se connaissaient ou du moins se fréquentaient, se croisaient dans la vie, jamais chez lui. Il les rencontrait toujours en des lieux qu'il inventait chaque fois, pour les accueillir dans leur unicité. Elles furent plus que des compagnes, elles furent des ancrages, des balises, des chemins. Et j'imagine qu'avec beaucoup il fit une longue route, car, à sa façon, il fut fidèle à chacune de ses relations multiples. Il fut fidèle à chacune, car aucune ne prenait la place d'une autre, aucune ne remplaçait une précédente, chacune venait partager un parcours de vie. Il aimait les femmes et plus encore il les vénérait, gardait pour chacune un respect unique, premier. Je n'en ai rencontré aucune qui accepta plus tard de me parler de lui. Je ne connais donc pas leur vécu, leur ressenti, je ne peux imaginer que leur sentiment. Chacune a pu garder en elle, au-delà du plaisir partagé, de l'affection, de la tendresse, cette sorte de complicité joyeuse au souvenir de cet homme qui n'avait vécu que pour elles.

 

 

 Quelqu'un qui te fait sentir le bon qu'il y a en toi, c'est un vrai cadeau qu'il te fait, c'est quelqu'un de bien.

 

 

texte : Jacques Salomé - Je croyais qu'il suffisait de t'aimer

 

"L’amour, c’est un peu comme le père Noël, on n’y croit pas, mais on l’espère. C’est l’espoir qu’il y a quand même un peu de bonté en chacun." 

 

 

 

"Je ne savais pas que la vie recelait tant et tant de cadeaux. Jusqu’à trente ans, j’ai vécu à minima, en état de privation, d’ignorance surtout. J’étais un aveugle insensible, un barbare imbécile, un boulimique du recevoir. C’est moi qui voulais recevoir à tout prix et je ne savais pas donner." 

 

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