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18 juillet 2011 1 18 /07 /juillet /2011 08:11

Nue, et ses beaux cheveux laissant en vagues blondes

Courir à ses talons des nappes vagabondes,

Elle dormait, sereine. Aux plis du matelas

Un sommeil embaumé fermait ses grands yeux las,

  

Et ses bras vigoureux, pliés comme des ailes,

Reposaient mollement sur des flots de dentelles.

Or, la capricieuse avait, d'un doigt coquet,

Sur elle et sur le lit parsemé son bouquet,

    

Et, -- fond éblouissant pour ces splendeurs écloses! --

Son corps souple et superbe était jonché de roses.

Et ses lèvres de flamme, et les fleurs de son sein,

    

Sur ces coteaux neigeux qu'elle montre à dessein,

Semblaient, aux yeux séduits par de douces chimères,

Les boutons rougissants de ces fleurs éphémères.

 

La Femme aux roses - Théodore de Banville (Mars 1845)

 

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  • : Sans blog !?!
  • : Une quintessence de futilité ambiante avec des reminiscences variables de secousses telluriques, atmosphériques, éthyliques...
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