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14 janvier 2011 5 14 /01 /janvier /2011 08:42

Enola Gay est le nom de l'avion Boeing B-29 Superfortress qui largua sur la ville de Hiroshima le 6 août 1945 la première Bombe A utilisée comme arme de guerre : Little Boy, lors de la mission Dimples 82.

 

Enola Gay était un B-29-45-MO de l'U.S. Army Air Force's 509th Composite Group construit par l'usine Glenn L. Martin d'Omaha, numéro de série 44-86292. Il avait pris son envol pour Hiroshima depuis Tinian, l'une des îles Mariannes. Le pilote de l'avion, le Colonel Paul Tibbets, l'avait baptisé ainsi en hommage à sa mère, Enola Gay Hazard Tibbets, pour que l'avion soit « sous une bonne étoile » (dixit Tibbets).

 

Trois jours après, Bockscar, un autre B-29 piloté par le major Charles Sweeney, largua une bombe A au plutonium surnommée Fat Man sur Nagasaki. Suite à des problèmes techniques, Sweeney dût laisser son appareil habituel, le Great Artiste, pour emprunter celui habituellement piloté par Frederick Bock. Little Boy et Fat Man sont à ce jour les seules armes nucléaires à avoir été utilisées en temps de guerre sur des populations civiles. Enola Gay sera également déployé durant le raid sur Nagasaki avec George William Marquadt aux commandes. Sa mission durant cette seconde attaque sera la reconnaissance météorologique au-dessus de Kokura, cible principale dont la couverture nuageuse empêcha le bombardement.

 

Deux heures après la réussite de l'essai Trinity, les bombes Fat Man et Little Boy prirent le départ depuis San Francisco en direction de Tinian à bord du croiseur USS Indianapolis. Les Américains avaient prévu deux attaques si la première ne s'avérait pas suffisante. Le 26 juillet 1945, elles arrivèrent sur la base américaine.

 

Little Boy fut installée dans le B-29 mais ne fut pas armée comme cela était initialement prévu. On craignait en effet que le B-29 s'écrase et que la bombe se déclenche accidentellement, pulvérisant immédiatement l'île. Les accidents avec ces bombardiers étaient courants et les militaires ne voulaient pas prendre ce risque. Il fut décidé que l'armement se ferait après le décollage, une des phases les plus délicates de la mission. L'équipe s'entraîna sans relâche pour peaufiner la mission et plus particulièrement le capitaine William Parsons qui était chargé d'armer la bombe en vol avec toutes les responsabilités que cela impliquait.

 

Tibbets décida ensuite de nommer le B-29 avec un nom unique, celui de sa mère. Peu avant le décollage, des journalistes s'étaient amassés autour du bombardier pour immortaliser l'évènement.

 

À 2 h 45, le matin du 6 août 1945, Enola Gay prit difficilement son envol à cause du poids important de la bombe (environ 4 tonnes).

Le bombardier ne rencontra aucune résistance ennemie et atteignit sans encombre les côtes japonaises. Précédé par Straight Flush qui provoqua une alarme à Hiroshima, Enola Gay eut le feu vert pour l'attaque. Les Japonais levèrent l'alerte car seuls trois avions s'approchaient à haute altitude et semblaient se diriger vers une autre ville.

 

Armée en vol par Parsons et Jeppson, la bombe fut larguée à 8 h 15 min 17 s sur Hiroshima avec seulement 17 s de retard sur l'horaire prévu. À 8 h 16 min 2 s (heure locale), après 43 secondes de chute libre, elle explosa à 580 mètres au-dessus de la ville occasionnant immédiatement 70 000 victimes, nombre porté à 200 000 suite aux conséquences des radiations. Enola Gay s'était déjà éloigné après avoir effectué un virage serré de 158 °. Les membres de l'équipage, protégés par des lunettes, purent assister à l'explosion et rentrèrent à Tinian où ils furent décorés pour leur mission.

 

L'opérateur chargé des liaisons radio à Tōkyō, un employé de la Nippon Hōsō Kyōkai, remarqua que la station de Hiroshima ne répondait plus. Il tenta de rétablir la communication via une autre ligne téléphonique, celle-ci s'était également tue. Environ vingt minutes plus tard, le centre ferroviaire qui gérait les télégraphes à Tōkyō réalisa que la ligne principale avait cessé de fonctionner jusqu'au nord de Hiroshima. Tous ces problèmes furent l'objet d'un rapport auprès du poste de commandement japonais.

 

 

Le commandement principal tenta à plusieurs reprises d'appeler le centre de commandement de l'armée à Hiroshima. Le silence qui s'ensuivit laissa dubitatifs les responsables de Tōkyō. Ils savaient qu'aucun raid ennemi avec un grand nombre d'avions n'avait eu lieu, les radars n'avaient signalé que quelques avions ici et là. De plus, aucun stock important d'explosifs ne se trouvait à Hiroshima à ce moment-là. Un jeune officier du quartier général japonais fut alors envoyé d'urgence à Hiroshima par avion pour constater les dégâts et retourner à Tōkyō avec des informations sur des destructions potentielles. On pensait qu'il s'agissait juste de quelques lignes coupées par un bombardement isolé.

 

L'officier se rendit à l'aéroport et prit son envol en direction du sud-ouest. Après trois heures de vol, son pilote et lui distinguèrent un immense nuage de fumée au-dessus de Hiroshima. L'appareil se trouvait pourtant à 160 kilomètres et ne tarda pas à survoler la zone. Ils ne cessèrent de tourner autour de la ville dévastée, les deux membres à bord ne pouvaient croire ce qu'ils voyaient : des incendies à des kilomètres à la ronde, un épais nuage entourant la ville et plus que des ruines. L'avion atterrit au sud de la ville et l'officier prit des mesures après en avoir informé Tōkyō.

 

La capitale ne sera informée de la cause exacte du désastre que seize heures plus tard. C'est à ce moment que la Maison blanche fit l'annonce publique à Washington.

 

Pendant ce temps à Hiroshima, les secours tardaient à venir et nombreux furent ceux qui périrent durant les premières heures. Une intense soif gagna les habitants, les victimes cherchaient désespérément de l'eau, mais les soldats avaient reçu l'ordre de ne pas donner à boire aux grands brûlés.

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Bombardements_atomiques_d%27Hiroshima_et_Nagasaki

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