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22 juillet 2011 5 22 /07 /juillet /2011 08:31

La dure épreuve va finir :

Mon coeur, souris à l'avenir.

 

Ils sont passés les jours d'alarmes

Où j'étais triste jusqu'aux larmes.

 

Ne suppute plus les instants,

Mon âme, encore un peu de temps.

 

J'ai tu les paroles amères

Et banni les sombres chimères.

 

Mes yeux exilés de la voir

De par un douloureux devoir

 

Mon oreille avide d'entendre

Les notes d'or de sa voix tendre,

 

Tout mon être et tout mon amour

Acclament le bienheureux jour

 

Où, seul rêve et seule pensée,

Me reviendra la fiancée !

 

La dure épreuve va finir - Paul VERLAINE (1844-1896)

 

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21 juillet 2011 4 21 /07 /juillet /2011 12:56

 Et ce soir-là, je ne sais,

Ma douce, à quoi tu pensais,

Toute triste,

Et voilée en ta pâleur,

Au bord de l'étang couleur

D'améthyste.

 

Tes yeux ne me voyaient point ;

Ils étaient enfuis loin, loin

De la terre ;

Et je sentais, malgré toi,

Que tu marchais près de moi,

Solitaire.

 

Le bois était triste aussi,

Et du feuillage obscurci,

Goutte à goutte,

La tristesse de la nuit,

Dans nos coeurs noyés d'ennui,

Tombait toute...

 

Dans la brume un cor sonna ;

Ton âme alors frissonna,

Et, sans crise,

Ton coeur défaillit, mourant,

Comme un flacon odorant

Qui se brise.

 

Et, lentement, de tes yeux

De grands pleurs silencieux,

Taciturnes,

Tombèrent comme le flot

Qui tombe, éternel sanglot,

Dans les urnes.

 

Nous revînmes à pas lents.

Les crapauds chantaient, dolents,

Sous l'eau morte ;

Et j'avais le coeur en deuil

En t'embrassant sur le seuil

De ta porte.

 

Depuis, je n'ai point cherché

Le secret encor caché

De ta peine...

Il est des soirs de rancoeur

Où la fontaine du coeur

Est si pleine !

 

Fleur sauvage entre les fleurs,

Va, garde au fond de tes pleurs

Ton mystère ;

Il faut au lis de l'amour

L'eau des yeux pour vivre un jour

Sur la terre.

 

Chanson violette - Albert SAMAIN (1858-1900)

 

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21 juillet 2011 4 21 /07 /juillet /2011 10:26

Quand j'aurai bien souffert de mon âme muette

Qui contenait le rythme et les rayons humains,

Sans l'avoir jamais vue, en des planches secrètes,

Des hommes la cloueront, ironique destin !

 

Car ce que j'ai chanté n'est encor que silence,

Et mon coeur et mes yeux, mon élan contenu,

À travers la torpeur de la matière immense,

Sombreront sans un mot, à jamais inconnus.

 

Quand le fier mouvement sera le froid rigide,

Quand les beaux yeux pleins d'univers seront creusés,

Quand la danse des pieds, quand le baiser humide

Seront le sec, l'immobile, le décharné,

 

C'est cela, c'est cela, ô ma pure lumière,

Lumière interne, ô ma musique des confins,

Quand il faudra que, citadin au cimetière,

Ton pauvre coeur pourrisse avec tes jeunes mains !

 

Quand le plaisir a fui de la bouche muette,

Le sourire ignoré ne vit que sur le front,

Lumière de l'esprit et de l'âme secrète,

Appel mystérieux de l'aurore aux rayons...

 

Destin - Cécile SAUVAGE (1883-1927)

 

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21 juillet 2011 4 21 /07 /juillet /2011 10:00

Dans la salle riante et de feux entourée,

S'élançant au milieu de la foule enivrée,

Vive, modeste et jeune entre ses jeunes soeurs,

Elle m'est apparue et la nuit et charmante !

Depuis à mon esprit vaguement se présente

Une fête, une femme, un sourire et des fleurs.

 

Oh! comme elle était blanche ! oh! comme elle était belle !

Je regardais le bal ; mais je ne voyais qu'elle,

Et de son corps léger les contours gracieux,

Ses mains qu'elle donnait en baissant ses beaux yeux.

J'écoutais des accords la bruyante harmonie,

Du charme de sa voix la douceur infinie ;

Puis je cherchai longtemps ses attraits disparus ...

Le bal continuait : la fête n'était plus.

 

La jeune fille - Jules de RESSÉGUIER (1788-1862)

 

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21 juillet 2011 4 21 /07 /juillet /2011 08:30

L'amour n'est pas un sentiment, c'est un art.

Paul Morand

 

La rencontre de deux personnalités est comme le contact entre deux substances chimiques ; s'il se produit une réaction, les deux en sont transformées.

Carl Gustav Jung

 

Nul ne peut avoir de lien avec son prochain s'il n’en a d'abord avec lui-même.

Carl Gustav Jung

 

Un seul être vous manque et tout est dépeuplé.

Alphonse de Lamartine

 

Le plus grand effort de l'amitié n'est pas de montrer nos défauts à un ami, c'est de lui faire voir les siens.

François de La Rochefoucauld

 

Le désir et le rêve sont à la base de l'accomplissement de toutes choses.

Antoine Marcel

 

Soyez toujours prêt à être surpris.

 Svâmi Prajnânpad

 

L'ambition est un sentiment extrêmement noble. Ce qui la pervertit, c'est l'obsession.

Nicole Kidman

 

Chaque homme doit inventer son chemin.

Jean-Paul Sartre

 

Qu'est-ce que le bonheur sinon l'accord vrai entre un homme et l'existence qu'il mène ?

Albert Camus

 

Un échec est un succès si on en retient quelque chose.

Malcolm Forbes

 

Etre inquiet, c'est être intelligent, bien que passivement.

Johann Wolfgang von Goethe

 

La façon dont nous voyons le problème est le problème.

Stephen R. Covey

 

L'action est l'antidote du désespoir.

Joan Baez

  

Si vous ne pouvez pas vous guérir, comment pourriez-vous guérir les autres ?

Mikao Usui

 

Ce qui ne tue pas renforce.

Friedrich Nietzsche

 

Il faut juger les sentiments par des actes plus que par des paroles.

George Sand

 

On ne saura jamais combien la timidité peut rendre vertueux, et niais.

Paul Léautaud

 

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21 juillet 2011 4 21 /07 /juillet /2011 08:26

Lâchez ce sein que vous ne sauriez satisfaire

 

Aujourd’hui messieurs, nous allons parler seins. Il se trouve que nombre de mes congénères de type femelle m’ont fait part de leur sentiment – leur désarroi devrais-je dire – vis-à-vis du traitement que vous réservez (infligez ?) à leurs mamelles, et que le bilan n’est pas joli-joli. De la pure et simple négligence, à la quasi maltraitance, en passant par des comportements des plus décontenançants, faisons le tour de ce qui se fait, ce qui ne devrait plus jamais se faire, et de ce qui serait pas mal de se mettre à faire si vous ne voulez pas finir avec un couteau à huîtres planté dans le scrotum.

L’homme convoite le sein, la rétine de l’homme se retourne sur le sein, la main de l’homme aime le sein, le cerveau pénis de l’homme veut le sein. Petits, gros, naturels, refaits, hauts, bas, durs, mous, il y en a pour tous les goûts, mais une fois que l’homme a trouvé le sein seyant le mieux à sa paume, s’agit-il encore qu’il sache qu’en faire. Car oui, nombreux sont ceux qui face aux poitrines féminines - malgré leurs 10 doigts, 2 lèvres, 1 langue, et 32 dents – s’effondrent, ou pire, certains de leur technique, s’acharnent.

 

Les trucs qui font ouille.

Un peu de douleur savamment orchestrée, c’est du plaisir. Mais le ouille est un art qui ne se pratique pas n’importe comment, sinon autant se balancer directement des grands coups de pelle dans la tronche sans se mettre tous nus.

La technique dite de la traite.

Alors ouais ok, on s’est lâchées sur les cafés gourmands et c’est vrai qu’on commence à avoir une silhouette de charolaise mais enfin merde, c’est pas une raison. Et ça fait super mal. Total respect à toutes les vaches et chèvres de la planète, courage les filles, osez la traite.

Le palper- rouler.

Normalement, c’est une technique utilisée par les esthéticiennes visant à faire disparaître la cellulite de nos cuisses. C’est barbare, ça consiste à choper ton gras, à tirer dessus, et le compresser et à le faire rouler. Après t’as des bleus partout, ça recouvre la cellulite, donc tu penses que t’en as plus. #pascon. Ben y a des mecs, ils essayent de faire pareil sur les seins. Messieurs, si un jour vous voulez tenter sur votre girlfriend, je vous conseille de placer vos bijoux de famille hors de portée de leurs rotules durant l’opération.

Le presse agrume.

Sorte de mash-up entre la traite et le palper-rouler, sauf que là il s’agit d’aplatir tout en tournant. C’est grosso-modo aussi agréable que de se faire soigner une carie sans anesthésie.

Les petits claques.

C’est censé nous exciter. Si. Autant sur le cul, j’adhère, autant si tu commences à me tambouriner les seins, en signe de protestation, je me mets immédiatement à chanter: il tape sur des bamboobs et c’est numéro zéro, connard.

 

Les trucs super ouille.

Là souvent c’est le téton qui prend. Le pauvre, faut dire qu’il est super exposé, il ressemble à une cible, en première ligne, de la chair à canon, il morfle. Mordillage, triturage, pinçage, tirage, tout y passe, et plus vous essayez de vous dégagez, plus le mâle s’accroche. Je vous conseille donc d’adopter la même défense que face à un rottweiler qui vous aurait chopé le mollet, ne bougez plus, n’excitez pas à la bête, serrez les dents, ne le regardez pas dans les yeux, attendez qu’il lâche et emmenez le chez le véto pour le faire euthanasier.

 

Les trucs bizarres.

La technique dite du buzz.

Non, oubliez internet, pensez plutôt Questions pour un champion. Le mec, tu sais pas pourquoi, il buzze, un peu comme s’il tentait de répondre à une question en 4, ou de te faire rentrer les seins dans le thorax. J’aurais peut-être du mettre ça dans la catégorie « trucs malsains », parce que ça nous ramène à Julien Lepers OU à la tentative de faire disparaître notre poitrine à l’intérieur de notre corps, dans les deux cas, c’est… je sais pas.

L’ignorance totale du sein.

Incroyable; après avoir bavé sur vos décolletés (décolletés sponsorisés par un sous-tif push up rembourrage titane, effet lévitation breveté par la NASA), voilà que soudain, à présent qu’il jouit de l’usufruit de cette poitrine – certes vachement plus modeste que ce qu’on lui avait vendu – il l’ignore. Des seins ? Où ça ? Il passe du cou au ventre, pof. Pas de seins. C’est chiant parce que normalement, comme ils font une pause sur la poitrine, ça nous permet de penser à rentrer le ventre. Là le mec, s’il descend direct sans s’arrêter, il attérit direct en troisième bourrelet, ça craint pour notre street cred’.

Les psychorigides de la symétrie.

Ce qu’ils font à gauche, il le font à droite, dans une parfaite et très flippante symétrie…

Alors je ne juge pas, c’est peut-être médical, un problème de décoordination des mains, un bouzin dans le canal carpien, vous savez, comme ces types qui sont obligés de conduire des voitures à boîtes automatiques parce qu’ils sont incapables de changer de vitesse tout en tournant le volant.

Je ne sais pas comment ces gens font leurs lacets. Cette question m’obsède.

 

Les trucs malsains.

La tétée.

Oedipe, maman, sans commentaire, ça me fout les jetons.

La palpation médicale.

On dirait que le mec il te cherche une grosseur, pour le coup t’angoisse. Et non la détection d’un cancer n’est pas aphrodisiaque. Enfin y a sûrement un forum pour ça, quelque part entre les adorateurs du mohair et les accros aux cotons tiges.

 

Les trucs Zzzzzzz.

Finalement il y a pire que la douleur, le désarroi, ou la terreur; il y a l’ennui. Que toutes celles qui se sont déjà endormies durant une soit disante formidable performance de préliminaires mammaires lèvent la main. Non s’il vous plait, levez la main, je me sens conne toute seule avec le bras en l’air. Bon. Ben parfois, c’est chiant.

La rotation molasse qui n’en finit plus.

Je sais je viens de râler pendant plein de lignes sur les trucs qui font ouille, mais y a bien un juste milieu, un compromis entre le palper-rouler et le frôlement imperceptible, non ? Et caresser un sein en rond pendant 18 minutes ne va pas lui faire prendre une taille de bonnet. Même si vous changez de sens toutes les 9 minutes. Arrêtez, en plus ça irrite la peau, jusqu’aux nerfs.

Le léchage bof.

Ça aurait pu être sympa, ça commençait bien, baisers légers, langue consciencieuse sans être acharnée,  mais non… Manque de conviction, monsieur s’installe dans la routine, le service minimum et au fil des minutes, cela devient tellement  ennuyeux que vous envisagez d’appeler votre chien pour finir le job. Non non c’est pas de la zoophilie, c’est de l’assistance à personne en danger.

 

Alors entre ouille, super ouille, gné ?, HEIN ?! et Zzzzzz, que faire ?

Considérez ces deux protubérences comme des choses FRAGILES. Si vous êtes incapables d’empathie,  imaginez que nos seins sont remplis de Semtex, et que les tétons sont les détonateurs. Alors il faut maintenir un peu de pression pour empêcher de le tout de vous péter à la tronche, tout en conservant la main légère.

Faites gaffe, sinon nos grenades pourraient bien faire mal à votre bâton de dynamite.

Si la menace d’exploser est insuffisante, alors imaginez que nos seins, ce sont vos testicules.

Ah ! Je vous ai entendus pousser un « Ouille ! » derrière vos écrans, VOUS VOYEZ ?

Mon conseil du jour sera finalement simple: traitez nos seins comme vos couilles, et nous vous rendrons la pareille. Deal ?

 

Ioudgine

 

[Source :  http://blogs.lesinrocks.com/bouillondeluxure/2011/07/20/lachez-ce-sein-que-vous-ne-sauriez-satisfaire/

 

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20 juillet 2011 3 20 /07 /juillet /2011 09:18

Je n'ai point assez du Baiser

Dont se contente tout le monde

Et la source où je veux puiser

Est plus cachée et plus profonde !

 

De votre bouche elle est la soeur !

En pied d'une blanche colline

J'y parviendrai, dans l'épaisseur

D'un buisson frisé qui s'incline.

 

Elle est fermée et l'on y boit

En écartant un peu la mousse

Avec la bouche, avec le doigt

Nulle soif ne semble plus douce.

 

Près de l'entrée on trouvera

Ce rocher que frappait Moïse

Et je veux que ma bouche épuise

Ce flot d'amour qui jaillira !

 

Car ma caresse ardente et forte

A fait monter l'onde à ses bords !

Je suis à genoux ; c'est la porte

Du sanctuaire de ton corps.

 

Tu palpites ; je t'y sens vivre ;

Et je sens grandir, qui m'enivre,

L'arôme secret de tes flancs !

Car j'aime tes parfums troublants

 

Plus que l'odeur des forêts vertes,

Plus que la rose et le jasmin,

Source vive, aux lèvres ouvertes !

Et je t'emporte dans ma main.

 

Senteur divine ! Et ma moustache,

Ainsi qu'un souffle d'encensoir,

Jette à mon cerveau jusqu'au soir

Ce fumet où mon coeur s'attache !

 

Ma source - Guy De Maupassant (1866)

 

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19 juillet 2011 2 19 /07 /juillet /2011 08:26

Ce soir, la lune rêve avec plus de paresse ;

Ainsi qu'une beauté, sur de nombreux coussins,

Qui d'une main distraite et légère caresse

Avant de s'endormir le contour de ses seins,

 

Sur le dos satiné des molles avalanches,

Mourante, elle se livre aux longues pâmoisons,

Et promène ses yeux sur les visions blanches

Qui montent dans l'azur comme des floraisons.

 

Quand parfois sur ce globe, en sa langueur oisive,

Elle laisse filer une larme furtive,

Un poète pieux, ennemi du sommeil,

 

Dans le creux de sa main prend cette larme pâle,

Aux reflets irisés comme un fragment d'opale,

Et la met dans son coeur loin des yeux du soleil.

 

Tristesses de la lune - Charles BAUDELAIRE (1821-1867)

 

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18 juillet 2011 1 18 /07 /juillet /2011 14:01

 

 

 

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18 juillet 2011 1 18 /07 /juillet /2011 08:32

Voici l'été encor, la chaleur, la clarté,

La renaissance simple et paisible des plantes,

Les matins vifs, les tièdes nuits, les journées lentes,

La joie et le tourment dans l'âme rapportés.

 

- Voici le temps de rêve et de douce folie

Où le coeur, que l'odeur du jour vient enivrer,

Se livre au tendre ennui de toujours espérer

L'éclosion soudaine et bonne de la vie,

 

Le coeur monte et s'ébat dans l'air mol et fleuri.

- Mon coeur, qu'attendez-vous de la chaude journée,

Est-ce le clair réveil de l'enfance étonnée

Qui regarde, s'élance, ouvre les mains et rit ?

 

Est-ce l'essor naïf et bondissant des rêves

Qui se blessaient aux chocs de leur emportement,

Est-ce le goût du temps passé, du temps clément,

Où l'âme sans effort sentait monter sa sève ?

 

- Ah ! mon coeur, vous n'aurez plus jamais d'autre bien

Que d'espérer l'Amour et les jeux qui l'escortent,

Et vous savez pourtant le mal que vous apporte

Ce dieu tout irrité des combats dont il vient...

 

L'inquiet désir - Anna de NOAILLES (1876-1933)

 

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  • : Une quintessence de futilité ambiante avec des reminiscences variables de secousses telluriques, atmosphériques, éthyliques...
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