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9 janvier 2012 1 09 /01 /janvier /2012 16:47

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6 août 2011 6 06 /08 /août /2011 09:23

C'est une nuit d'été ; nuit dont les vastes ailes

Font jaillir dans l'azur des milliers d'étincelles ;

Qui, ravivant le ciel comme un miroir terni,

Permet à l'oeil charmé d'en sonder l'infini ;

Nuit où le firmament, dépouillé de nuages,

De ce livre de feu rouvre toutes les pages !

Sur le dernier sommet des monts, d'où le regard

Dans un trouble horizon se répand au hasard,

Je m'assieds en silence, et laisse ma pensée

Flotter comme une mer où la lune est bercée.

 

L'harmonieux Ether, dans ses vagues d'azur,

Enveloppe les monts d'un fluide plus pur ;

Leurs contours qu'il éteint, leurs cimes qu'il efface,

Semblent nager dans l'air et trembler dans l'espace,

Comme on voit jusqu'au fond d'une mer en repos

L'ombre de son rivage, onduler sous les flots !

Sous ce jour sans rayon, plus serein qu'une aurore,

A l'oeil contemplatif la terre semble éclore ;

Elle déroule au loin ses horizons divers

Où se joua la main qui sculpta l'univers !

Là, semblable à la vague, une colline ondule,

Là, le coteau poursuit le coteau qui recule,

Et le vallon, voilé de verdoyants rideaux,

Se creuse comme un lit pour l'ombre et pour les eaux ;

Ici s'étend la plaine, où, comme sur la grève,

La vague des épis s'abaisse et se relève ;

Là, pareil au serpent dont les noeuds sont rompus,

Le fleuve, renouant ses flots interrompus,

Trace à son cours d'argent des méandres sans nombre,

Se perd sous la colline et reparaît dans l'ombre :

Comme un nuage noir, les profondes forêts

D'une tâche grisâtre ombragent les guérets,

Et plus loin, où la plage en croissant se reploie,

Où le regard confus dans les vapeurs se noie,

Un golfe de la mer, d'îles entrecoupé,

Des blancs reflets du ciel par la lune frappé,

Comme un vaste miroir, brisé sur la poussière,

Réfléchit dans l'obscur des fragments de lumière.

 

Que le séjour de l'homme est divin, quand la nuit

De la vie orageuse étouffe ainsi le bruit !

Ce sommeil qui d'en haut tombe avec la rosée

Et ralentit le cours de la vie épuisée,

Semble planer aussi sur tous les éléments,

Et de tout ce qui vit calmer les battements ;

Lin silence pieux s'étend sur la nature,

Le fleuve a son éclat, mais n'a plus son murmure,

Les chemins sont déserts, les chaumières sans voix,

Nulle feuille ne tremble à la voûte des bois,

Et la mer elle-même, expirant sur sa rive,

Roule à peine à la plage une lame plaintive ;

On dirait, en voyant ce monde sans échos,

Où l'oreille jouit d'un magique repos,

Où tout est majesté, crépuscule, silence,

Et dont le regard seul atteste l'existence,

Que l'on contemple en songe, à travers le passé,

Le fantôme d'un monde où la vie a cessé !

Seulement, dans les troncs des pins aux larges cimes,

Dont les groupes épars croissent sur ces abîmes,

L'haleine de la nuit, qui se brise parfois,

Répand de loin en loin d'harmonieuses voix,

Comme pour attester, dans leur cime sonore,

Que ce monde, assoupi, palpite et vit encore.

 

Un monde est assoupi sous la voûte des cieux ?

Mais dans la voûte même où s'élèvent mes yeux,

Que de mondes nouveaux, que de soleils sans nombre,

Trahis par leur splendeur, étincellent dans l'ombre !

Les signes épuisés s'usent à les compter,

Et l'âme infatigable est lasse d'y monter !

Les siècles, accusant leur alphabet stérile,

De ces astres sans fin n'ont nommé qu'un sur mille ;

Que dis-je! Aux bords des cieux, ils n'ont vu qu'ondoyer

Les mourantes lueurs de ce lointain foyer ;

Là l'antique Orion des nuits perçant les voiles

Dont Job a le premier nommé les sept étoiles ;

Le navire fendant l'éther silencieux,

Le bouvier dont le char se traîne dans les cieux,

La lyre aux cordes d'or, le cygne aux blanches ailes,

Le coursier qui du ciel tire des étincelles,

La balance inclinant son bassin incertain,

Les blonds cheveux livrés au souffle du matin,

Le bélier, le taureau, l'aigle, le sagittaire,

Tout ce que les pasteurs contemplaient sur la terre,

Tout ce que les héros voulaient éterniser,

Tout ce que les amants ont pu diviniser,

Transporté dans le ciel par de touchants emblèmes,

N'a pu donner des noms à ces brillants systèmes.

Les cieux pour les mortels sont un livre entrouvert,

Ligne à ligne à leurs yeux par la nature offert ;

Chaque siècle avec peine en déchiffre une page,

Et dit : Ici finit ce magnifique ouvrage :

Mais sans cesse le doigt du céleste écrivain

Tourne un feuillet de plus de ce livre divin,

Et l'oeil voit, ébloui par ces brillants mystères,

Etinceler sans fin de plus beaux caractères !

Que dis-je ? À chaque veille, un sage audacieux

Dans l'espace sans bords s'ouvre de nouveaux cieux ;

Depuis que le cristal qui rapproche les mondes

Perce du vaste Ether les distances profondes,

Et porte le regard dans l'infini perdu,

Jusqu'où l'oeil du calcul recule confondu,

Les cieux se sont ouverts comme une voûte sombre

Qui laisse en se brisant évanouir son ombre ;

Ses feux multipliés plus que l'atome errant

Qu'éclaire du soleil un rayon transparent,

Séparés ou groupés, par couches, par étages,

En vagues, en écume, ont inondé ses plages,

Si nombreux, si pressés, que notre oeil ébloui,

Qui poursuit dans l'espace un astre évanoui,

Voit cent fois dans le champ qu'embrasse sa paupière

Des mondes circuler en torrents de poussière !

Plus loin sont ces lueurs que prirent nos aïeux

Pour les gouttes du lait qui nourrissait les dieux ;

Ils ne se trompaient pas : ces perles de lumière,

Qui de la nuit lointaine ont blanchi la carrière,

Sont des astres futurs, des germes enflammés

Que la main toujours pleine a pour les temps semés,

Et que l'esprit de Dieu, sous ses ailes fécondes,

De son ombre de feu couve au berceau des mondes.

C'est de là que, prenant leur vol au jour écrit,

Comme un aiglon nouveau qui s'échappe du nid,

Ils commencent sans guide et décrivent sans trace

L'ellipse radieuse au milieu de l'espace,

Et vont, brisant du choc un astre à son déclin,

Renouveler des cieux toujours à leur matin.

 

Et l'homme cependant, cet insecte invisible,

Rampant dans les sillons d'un globe imperceptible,

Mesure de ces feux les grandeurs et les poids,

Leur assigne leur place et leur route et leurs lois,

Comme si, dans ses mains que le compas accable,

Il roulait ces soleils comme des grains de sable !

Chaque atome de feu que dans l'immense éther

Dans l'abîme des nuits l'oeil distrait voit flotter,

Chaque étincelle errante aux bords de l'empyrée,

Dont scintille en mourant la lueur azurée,

Chaque tache de lait qui blanchit l'horizon,

Chaque teinte du ciel qui n'a pas même un nom,

Sont autant de soleils, rois d'autant de systèmes,

Qui, de seconds soleils se couronnant eux-mêmes,

Guident, en gravitant dans ces immensités,

Cent planètes brûlant de leurs feux empruntés,

Et tiennent dans l'éther chacune autant de place

Que le soleil de l'homme en tournant en embrasse,

Lui, sa lune et sa terre, et l'astre du matin,

Et Saturne obscurci de son anneau lointain !

Oh ! que tes cieux sont grands! et que l'esprit de l'homme

Plie et tombe de haut, mon Dieu! quand il te nomme !

Quand, descendant du dôme où s'égaraient. ses yeux,

Atome, il se mesure à l'infini des cieux,

Et que, de ta grandeur soupçonnant le prodige,

Son regard s'éblouit, et qu'il se dit : Que suis-je ?

Oh ! que suis-je, Seigneur ! devant les cieux et toi ?

De ton immensité le poids pèse sur moi,

Il m'égale au néant, il m'efface, il m'accable,

Et je m'estime moins qu'un de ces grains de sable,

Car ce sable roulé par les flots inconstants,

S'il a moins d'étendue, hélas ! a plus de temps ;

Il remplira toujours son vide dans l'espace

Lorsque je n'aurai plus ni nom, ni temps, ni place ;

Son sort est devant toi moins triste que le mien,

L'insensible néant ne sent pas qu'il n'est rien

Il ne se ronge pas pour agrandir son être,

Il ne veut ni monter, ni juger, ni connaître,

D'un immense désir il n'est point agité ;

Mort, il ne rêve pas une immortalité !

Il n'a pas cette horreur de mon âme oppressée,

Car il ne porte pas le poids de ta pensée !

 

Hélas ! pourquoi si haut mes yeux ont-ils monté ?

J'étais heureux en bas dans mon obscurité,

Mon coin dans l'étendue et mon éclair de vie

Me paraissaient un sort presque digne d'envie ;

Je regardais d'en haut cette herbe; en comparant,

Je méprisais l'insecte et je me trouvais grand ;

Et maintenant, noyé dans l'abîme de l'être,

Je doute qu'un regard du Dieu qui nous fit naître

Puisse me démêler d'avec lui, vil, rampant,

Si bas, si loin de lui, si voisin du néant !

Et je me laisse aller à ma douleur profonde,

Comme une pierre au fond des abîmes de l'onde ;

Et mon propre regard, comme honteux de soi,

Avec un vil dédain se détourne de moi,

Et je dis en moi-même à mon âme qui doute :

Va, ton sort ne vaut pas le coup d'oeil qu'il te coûte !

Et mes yeux desséchés retombent ici-bas,

Et je vois le gazon qui fleurit sous mes pas,

Et j'entends bourdonner sous l'herbe que je foule

Ces flots d'êtres vivants que chaque sillon roule :

Atomes animés par le souffle divin,

Chaque rayon du jour en élève sans fin,

La minute suffit pour compléter leur être,

Leurs tourbillons flottants retombent pour renaître,

Le sable en est vivant, l'éther en est semé,

Et l'air que je respire est lui-même animé ;

Et d'où vient cette vie, et d'où peut-elle éclore,

Si ce n'est du regard où s'allume l'aurore ?

Qui ferait germer l'herbe et fleurir le gazon,

Si ce regard divin n'y portait son rayon ?

Cet œil s'abaisse donc sur toute la nature,

Il n'a donc ni mépris, ni faveur, ni mesure,

Et devant l'infini pour qui tout est pareil,

Il est donc aussi grand d'être homme que soleil !

Et je sens ce rayon m'échauffer de sa flamme,

Et mon coeur se console, et je dis à mon âme :

Homme ou monde à ses pieds, tout est indifférent,

Mais réjouissons-nous, car notre maître est grand !

 

Flottez, soleils des nuits, illuminez les sphères ;

Bourdonnez sous votre herbe, insectes éphémères ;

Rendons gloire là-haut, et dans nos profondeurs,

Vous par votre néant, et vous par vos grandeurs,

Et toi par ta pensée, homme ! grandeur suprême,

Miroir qu'il a créé pour s'admirer lui-même,

Echo que dans son oeuvre il a si loin jeté,

Afin que son saint nom fût partout répété.

Que cette humilité qui devant lui m'abaisse

Soit un sublime hommage, et non une tristesse ;

Et que sa volonté, trop haute pour nos yeux,

Soit faite sur la terre, ainsi que dans les cieux !

 

L'infini dans les cieux - Alphonse de LAMARTINE (1790-1869)

 

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6 août 2011 6 06 /08 /août /2011 09:16

Ce soir je reprendrai mon chemin solitaire,

Dans les champs où la nuit traîne son manteau bleu

J'irai, respirant l'air que l'herbe en fleur embaume,

Triste et pressant le pas comme ceux qui vont seuls ;

Je verrai les hameaux s'endormir sous le chaume,

Et les amants tresser leurs doigts sous les tilleuls,

Et les femmes filer encore, et les aïeuls

Rêver dans l'ombre au son d'une tardive enclume ;

Et débouchant enfin sur les hauteurs d'où l'oeil,

Caressé par le vent nocturne, avec orgueil

Embrasse l'horizon déjà noyé de brume

Et le fleuve qui luit d'un éclat morne et froid

Et la ville et parmi ses noirs pignons le toit

Où ma lampe au moment des étoiles s'allume,

Ivre de larmes, seul, à la chute du jour,

D'un cri désespéré j'appellerai l'amour.

 

Ce soir je reprendrai mon chemin solitaire - Charles GUÉRIN (1873-1907)

 

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6 août 2011 6 06 /08 /août /2011 09:06

Être dans la nature ainsi qu'un arbre humain,

Étendre ses désirs comme un profond feuillage,

Et sentir, par la nuit paisible et par l'orage,

La sève universelle affluer dans ses mains !

 

Vivre, avoir les rayons du soleil sur la face,

Boire le sel ardent des embruns et des pleurs,

Et goûter chaudement la joie et la douleur

Qui font une buée humaine dans l'espace !

 

Sentir, dans son coeur vif, l'air, le feu et le sang

Tourbillonner ainsi que le vent sur la terre.

- S'élever au réel et pencher au mystère,

Être le jour qui monte et l'ombre qui descend.

 

Comme du pourpre soir aux couleurs de cerise,

Laisser du coeur vermeil couler la flamme et l'eau,

Et comme l'aube claire appuyée au coteau

Avoir l'âme qui rêve, au bord du monde assise...

 

La vie profonde - Anna de NOAILLES (1876-1933)

 

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5 août 2011 5 05 /08 /août /2011 09:30
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5 août 2011 5 05 /08 /août /2011 09:17

Il y a des moments où les femmes sont fleurs ;

On n'a pas de respect pour ces fraîches corolles...

Je suis un papillon qui fuit des choses folles,

Et c'est dans un baiser suprême que je meurs.

 

Mais il y a parfois de mauvaises rumeurs ;

Je t'ai baisé le bec, oiseau bleu qui t'envoles,

J'ai bouché mon oreille aux funèbres paroles ;

Mais, Muse, j'ai fléchi sous tes regards charmeurs.

 

Je paie avec mon sang véritable, je paie

Et ne recevrai pas, je le sais, de monnaie,

Et l'on me laissera mourir au pied du mur.

 

Ayant traversé tout, inondation, flamme,

Je ne me plaindrai pas, délicieuse femme,

Ni du passé, ni du présent, ni du futur !

 

Il y a des moments où les femmes sont fleurs - Charles CROS (1842-1888)

 

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5 août 2011 5 05 /08 /août /2011 09:01

Oui, vieux con ! Je l'ai baisée,

La pouffiasse arrosée

De ton sperme crapuleux,

Et qui laisse sur sa motte

Traîner ton nœud de marmotte,

Couvert de poils nébuleux.

 

J'ai, dans son vagin exsangue,

Fourré mon vit et ma langue ;

Je l'ai branlée, et j'ai mis

Ma pine chaude et robuste

Au fond d'un cul de Procuste, (1)

Qui ne te fut point permis !

 

Sur l'une et l'autre mamelle

De cette jeune chamelle,

Comme le tambour Legrand, (2)

J'ai souvent battu la charge,

Et mon vit à tête large

Prit sa bouche en conquérant.

 

Au retour des cons où j'erre,

J'ai mis pour ta ménagère,

Dans les poils de la putain,

Des morpions par centaines,

Vengeurs aux minces antennes,

Que tu cueillais au matin.

 

Où ta pine dérisoire,

Antique et lâche accessoire

De couilles qui sonnent creux,

Tirait un coup ridicule,

La mienne, fille d'Hercule,

Plantait, d'un bond vigoureux !

 

Oui, vieux paillard ! Vieille taupe !

Oui, j'ai rouscaillé (3) ta gaupe (4)

Dans les draps que tu payais,

Et tu me voyais, jeanfoutre !

La branler et passer outre,

Sous tes regards inquiets !

 

Je la baisais, non pour elle,

Ce gibier de maquerelle

N'avait rien qui me tentât,

Mais c'était pour que tu fusses,

O front garni de prépuces,

Cocu, selon ton état !

 

Au vieux que j'ai fait cocu - Albert Glatiny

 

(1) en grec ancien signifie littéralement « qui martèle pour allonger » - devenir un Procuste  =  avoir une érection 

(2) référence à une oeuvre de Henri Heine (poète et polémiste révoltionnaire allemand) parue en 1826

(3) ronchonner, rouspéter

(4) femme de mauvaise vie

 

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5 août 2011 5 05 /08 /août /2011 08:28
Et si seulement, tu étais fol, affolée, affolante, affriolante, folle à lier, à délier, à attacher, folle comme on aime tous l'être, sans convention mais avec conviction, folle de moi, folle d'émoi, folle et belle à la fois, pas folle la guêpe en guepière qui va à la gay-pride avec l'abbé Pierre, folle comme les années, comme une vierge, comme un feu follet mal allumé...
 

Il faut faire des choses folles avec le maximum de prudence.

 
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5 août 2011 5 05 /08 /août /2011 08:15

Nature au coeur profond sur qui les cieux reposent,

Nul n'aura comme moi si chaudement aimé

La lumière des jours et la douceur des choses,

L'eau luisante et la terre où la vie a germé.

 

La forêt, les étangs et les plaines fécondes

Ont plus touché mes yeux que les regards humains,

Je me suis appuyée à la beauté du monde

Et j'ai tenu l'odeur des saisons dans mes mains.

 

J'ai porté vos soleils ainsi qu'une couronne

Sur mon front plein d'orgueil et de simplicité.

Mes jeux ont égalé les travaux de l'automne

Et j'ai pleuré d'amour aux bras de vos étés.

 

Je suis venue à vous sans peur et sans prudence,

Vous donnant ma raison pour le bien et le mal,

Ayant pour toute joie et toute connaissance

Votre âme impétueuse aux ruses d'animal.

 

Comme une fleur ouverte où logent des abeilles

Ma vie a répandu des parfums et des chants,

Et mon coeur matineux est comme une corbeille

Qui vous offre du lierre et des rameaux penchants.

 

Soumise ainsi que l'onde où l'arbre se reflète

J'ai connu les désirs qui brûlent dans vos soirs

Et qui font naître au coeur des hommes et des bêtes

La belle impatience et le divin vouloir.

 

Je vous tiens toute vive entre mes bras, Nature,

Ah ! faut-il que mes yeux s'emplissent d'ombre un jour

Et que j'aille au pays sans vent et sans verdure

Que ne visitent pas la lumière et l'amour...

 

L'offrande à la nature - Anna de NOAILLES (1876-1933)

 

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4 août 2011 4 04 /08 /août /2011 11:11
dans mon grenier...
 
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