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27 décembre 2010 1 27 /12 /décembre /2010 13:33

Elles sont charmeuses, joueuses, capricieuses, frileuses.

Elles sont brûlantes, fondantes, cassantes, soûlantes.

Elles sont fragiles, dociles, habiles.

Elles sont promesses et caresses.

Elles sont aimables, gentilles, indispensables.

Elles sont touchantes, ardentes, charmantes, troublantes.

Elles sont douces quand elles touchent ou quand elles s'effarouchent.

Elles sont belles quand elles mentent, quand elles cherchent et qu'elles tremblent.

Elles sont soupçon, soupir. Frisson, peau douce, sourire.

Elles sont inquiètes, soucieuses, extrêmes, exquises. Pénibles, paisibles, nuisibles, sensibles.

Elles sont voix de velours, elles veulent tous les détours.

Elles sont biches ou gazelles, emmerdeuses essentielles.

Elles sont courage. Elles sont muses éternelles et épouses fidèles. Elles sont longues et puis rondes, dans leurs courbes qui fondent. Elles sont conteuses d'histoires et de fables du soir.

Elles sont du genre à y croire...

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27 décembre 2010 1 27 /12 /décembre /2010 13:10

Je suis restée seule. J'ai entendu, comme dans un songe, l'homme se lever pour aller chercher les toiles. Je regarde le tissu noir de mes sandales. Je crois que je pourrais rester des heures ainsi, perdue dans la contemplation de ce noir qui brille doucement. Ma main gauche tremble. Je m'efforce de réprimer le tremblement. Je m'efforce de savoir attendre. Ne pas penser à la peur que j'éprouve de découvrir devant lui, pour la première fois, ce que ma mère peignait.

Je pense à mon père, soudain : par quel geste insensé a-t-il pu faire disparaître toutes les toiles ? Comment a-t-il pu se tromper autant ? Fallait-il que la douleur soit si violente ? L'a-t-il regretté, après ? S'il était resté ne serait-ce qu'un tableau de ma mère à la maison, si j'avais pu, durant l'enfance, poser les yeux, chaque soir, chaque matin, sur ce tableau, ma vie aurait-elle été différente ? Mon père et moi aurions-nous su davantage nous parler ? Aurions-nous été moins maladroits l'un envers l'autre ? Aurais-je eu autant besoin de courir après ma mère ?

 

Je n'ai pas le temps de me préparer au choc : il fait un mouvement de côté pour se dégager. Le tableau apparaît devant mes yeux.

Deux visages en gros plan, comme on le dirait d'une photographie. Mes yeux fixent aussitôt le visage de la femme et, à partir de cet instant, ils ne peuvent plus s'en détacher, comme si le visage les avait happés, attrapés, et qu'autour, soudain, plus rien d'autre n'existait. Il n'y a plus que lui, ce visage que je ne connais pas, ce visage qui me regarde et fait trembler le mien, ce visage qui me paraît de plus en plus proche, comme s'il se précipitait sur moi, prêt à éclater, ce visage qui me sourit, qui ne sait rien de l'épouvante que cela représente, pour moi, de le découvrir, je ne sais pas à quoi il ressemble, il ne ressemble à rien de ce que je connais, les cheveux sont noirs, mi-longs, détachés sur les épaules, les traits sont fins, je crois que c'est une femme qui appartient à ce genre de femmes que l'on dit belles, je ne pourrais pas la décrire, je vois un front, des sourcils, des yeux, une bouche, un menton, mais tout est détaché, comme si l'ensemble ne formait pas un vrai visage, comme s'il manquait encore quelque chose, il est pourtant là, devant moi, il ne me rappelle rien, et je crois que c'est ça le plus incompréhensible, le plus terrible, il ne me rappelle rien, alors que cette femme, là, sous mes yeux, qui me sourit avec douceur, cette femme est ma mère.

 

J'aimerais me tourner vers l'homme et lui dire : "A la maison, il n'y avait pas de photos de ma mère. J'avais oublié son visage. Je le revois aujourd'hui pour la première fois."

Je ne peux pas me retourner. Je ne peux pas parler. Au visage de ma mère qui devient flou et mouvant, je comprends que je suis en train de pleurer.

 

Je revoyais mon père interrompre un geste, une action, une phrase, et restant en arrêt sur moi, sans rien dire, dans une effrayante immobilité, le regard fixe, dur, presque violent, un regard qui me faisait peur, combien de fois cela est-il arrivé, à la maison, dans un café, dans la rue, cela durait quelques secondes, une éternité, à mon tour je me figeais, le sang ne coulait plus dans mon corps, je ne comprenais pas ce qui se passait, et ne pas comprendre me faisait honte, oui, j'avais honte de moi, cela durait, cela durait, jusqu'à ce que, enfin, après un battement de paupières mon père détourne le visage et reprenne le geste, l'action, la phrase en cours, comme si rien ne s'était passé, et je restais là, tremblante, les joues en feu, incapable de penser, m'efforçant simplement de continuer, moi aussi, de continuer, pour ne pas tomber.

Comment n'ai-je jamais deviné que parfois mon père, en me regardant, revoyait ma mère ?

 

texte : Laurence Tardieu - Rêve d'amour

 
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27 décembre 2010 1 27 /12 /décembre /2010 10:37

Misirlou, qui signifie Égyptienne, est une chanson populaire d'origine grecque.

 

Elle a été chantée pour la première fois en 1927 en Grèce par l'orchestre de rebetiko de Michalis Patrinos ; il est difficile de dire qui a écrit la musique de la chanson et il peut s'agir d'une mélodie orientale plus ou moins traditionnelle, raison pour laquelle plusieurs communautés en revendiquent parfois la paternité.

 

Parvenue à New York au début des années 1930, la chanson a connu de nouvelles interprétations, notamment par Nick Roubanis, compositeur gréco-américain qui enregistra une version plus « orientalisante » que l'originale, la plus répandue par la suite ; il fut le premier à être crédité comme « compositeur » de la musique.

 

Quant à la mélodie, elle a été largement popularisée dans les années 1960 par le guitariste Dick Dale, en pleine vague de musique surf. Il arrangea la chanson en un solo de guitare, suite à la demande d'un fan qui désirait voir jouer Dale un morceau entier sur une seule corde. C'est ainsi que ce morceau devint célèbre dans la culture occidentale.

 

L'utilisation de cette version par Quentin Tarantino pour la musique de son film Pulp Fiction a remis le morceau au goût du jour, alors que la musique surf était passée de mode. Cette version a été reprise dans le film Taxi, une version remixée de cette version des Black Eyed Peas (Pump It) dans Taxi 4, enfin une autre version plus fidèle à celle de Dick Dale dans Taxi 3.

Il existe de nombreuses reprises de Misirlou, notamment celle des Beach Boys sur leur album Surfin' USA.

 

 

 

 

 

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27 décembre 2010 1 27 /12 /décembre /2010 09:51

La biodiversité est la diversité naturelle des organismes vivants. Elle s'apprécie en considérant la diversité des écosystèmes, des espèces, des populations et celle des gènes dans l'espace et dans le temps, ainsi que l'organisation et la répartition des écosystèmes aux échelles biogéographiques.

 

Le maintien de la biodiversité est une composante essentielle du développement durable.

 

La biodiversité - plus que menacée - est en voie de régression rapide. L'expansion humaine et de ses moyens de production et réseaux de transport dans une grande partie des territoires facilement accessibles a bouleversé les équilibres écologiques

existants. Les fluctuations climatiques naturelles ont toujours eu un impact sur la répartition des espèces, mais depuis l'ère industrielle les amplitudes de ces modifications et surtout leur rapidité, alors que la pollution et la fragmentation des écosystèmes augmentaient également rapidement, a conduit à une situation sans équivalent dans le passé.

 

En 2010, des projections jugées relativement fiables du devenir de la biodiversité ont été produites sur la base de 5 facteurs déterminants : dégradation et la destruction des habitats, changement climatique, biodisponibilité des éléments nutritifs, surexploitation des ressources biologiques et espèces invasives.

 

Ces dernières décennies, une érosion de la biodiversité a été observée presque partout, et plus de la moitié de la surface habitable de la planète a été modifiée de façon significative par l'espèce humaine. S'il y a désaccord sur les chiffres et les délais, la plupart des scientifiques pensent que le taux actuel d'extinction est plus élevé et rapide qu'il ne l'a jamais été dans les temps passés. La majorité des experts en écologie estiment même qu'une extinction massive est déjà en cours. Plusieurs études montrent qu'environ une espèce sur huit des plantes connues est menacée d'extinction. L'homogénéisation des paysage, la régulation des crue, la disparition de nombreux corridors biologiques est l'une des causes de régression de la flore. Chaque année, entre 17 000 et 100 000 espèces disparaissent de notre planète, et un cinquième de toutes les espèces vivantes pourrait disparaître en 2030. Il y a consensus sur le fait que l'homme en soit la cause, en particulier par la fragmentation des habitats et/ou la destruction des écosystèmes abritant ces espèces. Sans négliger l'évolution même des espèces ni leur mise en place au cours du temps dans des espaces donnés, on ne peut que constater en termes de bilan que les pertes quantitatives et surtout qualitatives sont énormes, et qu'à l'échelle planétaire ces dernières s'effectuent de manière régulière et pernicieuse.

 

Néanmoins, outre que les théories de l'écologie du paysage prédisent que c'est effectivement d'abord sur les îles que les espèces doivent disparaître, c'est justement un phénomène d'insularisation écopaysagère que les scientifiques observent sur les continents. De plus, les inventaires montrent pour une grande quantité d'espèces, que si celles-ci n'ont pas tout à fait disparu, elles ont souvent, en quelques décennies, vu fondre ou disparaître leurs populations de l'essentiel de leur ancienne aire de répartition, ce qui a nécessairement réduit leurs diversités génétiques. Enfin, l'accélération de la quasi-disparition de ressources halieutiques autrefois communes est flagrante, avec par exemple la quasi-disparition de plus de 200 espèces de poissons dans le lac Victoria (à comparer à 129 espèces d'eau douce seulement pour toute l'Europe), suite à l'introduction de la perche du Nil en 1954) laisse craindre la possibilité, dans un temps bref, d'une extinction de masse d'origine humaine. Le film documentaire Le Cauchemar de Darwin (2005) illustre également cet aspect.

  

Outre la surpêche et la surexploitation des forêts, la déforestation et la destruction des forêts anciennes par la sylviculture, des phénomènes sociaux aussi divers la collection (d'animaux, de plantes, d'invertébrés, de coquilles, etc. ou l'élevage domestique d'espèces rares prélevées dans la nature, ou l'intérêt pour l'or (cf orpaillage destructeur en Amazonie par exemple), ou l'intérêt pour des sous-produits animaux rares (caviar, fourrure), voire l'impact de certaines médecines traditionnelles prélevant leurs ressources dans la nature non-cultivée), du tourisme de nature ou encore de la pêche ou de la chasse de loisir... aggravent la situation.

 

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27 décembre 2010 1 27 /12 /décembre /2010 09:38

Où commence le désir ? Dans le ventre, qui s'ouvre et gémit ? Dans la tête, qui rêve d'images blanches et éblouissantes, fleurs éclatées ? Dans les mains, qui frémissent ? Dans la bouche, qui n'a qu'une hâte, se presser contre l'autre visage, contre l'autre bouche, contre l'autre main ?

La rue, longue devant nous, qui n'en finit pas. Parviendrons-nous jamais au bout ? La vie ne se passera-t-elle pas désormais à marcher ainsi, côte à côte, lentement, sans plus jamais nous arrêter ? Tout est dilaté. Tout est ouvert. C'est long, et lent, et bon.

Je marche à côté de toi, j'entends mon cœur qui bat, douceur et violence, je suis déjà à toi, abandonnée, je sens ton parfum qui m'enveloppe, prends-moi dans tes bras, prends-moi dans tes bras.

La joie en moi, brûlante. [...]

 

- Bon. Je vous laisse, alors.

Je ne demande rien : pas un baiser, pas une caresse. Je pense que c'est le premier jour, la vie soudain longue, très longue et si brève, je pense que l'unique raison pour laquelle une vie vaut d'être vécue c'est l'amour, c'est une évidence soudain, la seule certitude possible, une vie sans amour ça n'est rien, ça n'a aucun sens, ça ressemble à la mort, au temps inutile et perdu, c'est la misère du corps et la misère de l'âme, on en oublie le ciel et la ligne d'horizon. Je regarde une dernière fois cet homme, je pense qu'un peu de ma chair est déjà en lui, j'ai été foudroyée par quelque chose. Je pense que ce foudroiement va continuer longtemps, longtemps. [...]

Moi qui ai toujours eu peur de perdre ceux que j'aime, je n'ai pas eu peur de lui dire au revoir.

 

Je pense à ma fille, qui se jettera dans mes bras lorsque j'ouvrirai la porte. Elle sera joyeuse, virevoltera autour de moi, sa voix claire me racontera une multitude d'événements qui se seront produits tout au long de sa journée. [...] Les éclats de l'enfance sont si pleins, si riches. L'enfance frémit. Elle est résolument du côté de la vie. Même les moments où il ne se passe rien sont peuplés de rêves, d'êtres imaginaires, de questionnements. Les vides n'existent pas. Pas encore. Les vides viendront plus tard, lorsque les vies commencent à se distendre, lorsque les joies et les douleurs se font moins violentes, moins excessives. Lorsqu'on comprend que malgré tout, on continue à vivre. Lorsqu'on commence à moins attendre.

 

Mes yeux me piquent. Ce doit être le froid. Je me souviens avoir pensé, il n'y a encore pas si longtemps, que la vie ressemblait à un rêve. J'aimais cette manière incertaine de me tenir au bord de la vie, en équilibre précaire, sur la pointe des pieds, comme au bord d'une mer immense dans laquelle jamais je ne me résoudrais à plonger ; de vaciller légèrement, de croire que même les chutes les plus brutales se font dans une improbable douceur, une ouate soyeuse et molle ; que rien ne nous atteint jamais vraiment, sauf la mort, qui nous emporte vers une nuit froide, que j'imaginais infiniment calme. Une larme coule sur ma joue. C'est peut-être le froid. La vie n'est pas un rêve. Je suis atteinte. Vous m'avez réveillée. Vous m'avez saisie. Un coup dans la tête, un coup dans le ventre, là où le désir naît, là où il grandit avant de tout dévaster.

C'est d'une violence inouïe. Mais rien n'a jamais été aussi doux.

 

texte : Laurence Tardieu - Un temps fou

 

"Je me demande si vous regrettez le silence de ces six dernières années. Si vous pensez que nous avons perdu du temps. Je me demande à quoi tiennent les vies : si c’est à ces connexions soudaines et imprévues d’éléments qui nous échappent et les font ensuite trembler sur leurs socles, vaciller dangereusement, pour enfin les jeter à terre ou les faire renaître." 

 

Si tu aimes, pardonne. Si tu n'aimes pas, oublie.

 

 

 
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27 décembre 2010 1 27 /12 /décembre /2010 09:25

Tomber amoureux est facile, mais une vie entière d'amour, ça c'est un miracle. Nous voulons tous êtes aimés, être heureux. Alors pourquoi ne le sommes-nous pas ? Car nous sommes devenus des experts en sabotage de notre propre bonheur. On se sent comme des victimes alors que ce sont nos choix. Ce sont nos mauvais choix qui nous rendent malheureux.

 

Elle pourrait se mettre à pleurer. Là, tout de suite. Après tout. Personne ne la verrait. Ne l'entendrait. Elle pourrait sangloter sans retenue, sans pudeur, laisser couler sa peine sur le clavier, entre les touches, s'infiltrer dans les circuits. Mais elle sait comment cela se passe. Dans ces moments-là. Quand on ouvre la boîte. Quand on se laisse aller. Elle sait que les larmes en appellent d'autres, en rappellent d'autres, qu'elles ont le même goût de sel. Quand elle pleure, Philippe lui manque, l'absence de Philippe devient palpable à l'intérieur de son corps, se met à battre comme un organe atrophié, un organe de douleur.

 

Il voudrait être loin, en être plus loin. Il voudrait que le temps soit déjà écoulé, ce temps incompressible par lequel sa souffrance devra passer, six mois, un an. Il voudrait se réveiller à l'automne, presque neuf, regarder l'entaille comme une fine cicatrice.

Il s'agit d'organiser le temps jusqu'à ce qu'il puisse revivre.

Meubler, en attendant que ça passe. 

 

Il ne savait pas l'aimer. Il ne savait pas la faire rire, la rendre heureuse. Il l'aimait avec ses doutes, son désespoir, il l'aimait depuis le plus sombre de lui-même, au cœur de ses lignes de faille, dans la pulsation de ses propres blessures. Il l'aimait avec la peur de la perdre, tout le temps.

 

Est-ce qu'il pourrait aimer une autre femme ?

Maintenant.

Est-ce qu'il pourrait désirer une autre femme : sa voix, sa peau, son parfum ? Est-ce qu'il serait prêt à recommencer, encore une fois ? Le jeu de la rencontre, le jeu de la séduction, les premiers mots, le premier contact physique, les bouches et puis les sexes, est-ce qu'il a encore la force ?

Est-ce qu'au contraire, il est amputé de quelque chose ? Est-ce que dorénavant quelque chose lui manque, lui fait défaut ?

Recommencer. Encore.

Est-ce que cela est possible ? Est-ce que cela a un sens ?

 

[Delphine de Vigan - Les heures souterraines]

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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27 décembre 2010 1 27 /12 /décembre /2010 09:05

Tu tettes le lait pur de mon âme sereine,

Mon petit nourrisson qui n'as pas vu le jour,

Et sur ses genoux blancs elle, berce la tienne

En lui parlant tout bas de la vie au front lourd.

 

Voici le lait d'esprit et le lait de tendresse,

Voici le regard d'or qu'on jette sur les cieux ;

Goûte près de mon coeur l'aube de la sagesse ;

Car sur terre jamais tu ne comprendras mieux.

 

Vois, mon âme sur toi s'inclinant plus encore,

Dans le temps que tu dors au berceau de mon flanc,

Brode des oiseaux blonds avec des fils d'aurore

Pour draper sur ton être un voile étincelant ;

 

Elle forme en rêvant ton âme nébuleuse

Dont le jeune noyau est encore amolli

Et t'annonce le jour, prudente et soucieuse,

En le laissant filtrer entre ses doigts polis.

 

Ouvre d'abord tes yeux à mon doux crépuscule,

Prépare-les longtemps à l'éclat du soleil ;

Vole dans mes jardins, léger comme une bulle,

Afin de ne pas trop t'étonner au réveil.

 

Cours après les frelons, joue avec les abeilles

Que pour toi ma pensée amène du dehors,

Soupèse entre tes mains la mamelle des treilles,

Souffle sur cette eau mauve où la campagne dort.

 

Entre dans ma maison intérieure et nette

Où de beaux lévriers s'allongent près du mur,

Vois des huiles brûler dans une cassolette

Et le cristal limpide ainsi qu'un désir pur.

 

Ce carré de clarté là-bas, c'est la fenêtre

Où le soleil assied son globe de rayons.

Voici tout l'Orient qui chante dans mon être

Avec ses oiseaux bleus, avec ses papillons ;

 

Sur la vitre d'azur une rose s'appuie.

En dégageant son front du feuillage élancé ;

Ma colombe privée y somnole, meurtrie

De parfum, oubliant le grain que j'ai versé.

 

Entr'ouvre l'huis muet, petit mage candide.

Toi seul peux pénétrer avec tes légers pas

Dans la salle secrète où, lasse et le coeur vide,

Sur des maux indécis j'ai sangloté tout bas.

 

Ou bien, si tu le veux, descends par la croisée

Sur le chemin poudreux du rayon de midi,

Ainsi qu'un dieu poucet à la chair irisée

Qui serait de la rose et du soleil sorti.

 

Je suis là, je souris, donne-moi ta main frêle,

Plus douce à caresser que le duvet des fleurs ;

Je veux te raconter la légende éternelle

Du monde qui comprend le rire et les douleurs.

 

Écoute et souviens-toi d'avoir touché mon âme ;

Quelque jour je pourrai peut-être dans tes yeux

La retrouver avec son silence et sa flamme

Et peut-être qu'alors je la comprendrai mieux.

 

Ô toi que je cajole avec crainte dans l'ouate,

Petite âme en bourgeon attachée à ma fleur,

D'un morceau de mon coeur je façonne ton coeur,

 

Ô mon fruit cotonneux, petite bouche moite.

 

Tu tettes le lait pur... Cécile SAUVAGE   (1883-1927)

 

 

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27 décembre 2010 1 27 /12 /décembre /2010 08:17

Mylène Demongeot, née Marie-Hélène Demongeot le 29 septembre 1935 à Nice (France), est une actrice française.

 

À ses débuts, sa blondeur et sa grâce mutine la font rivaliser avec une autre jeune actrice en vogue, Brigitte Bardot. Mais elle va se démarquer de ces comparaisons avec BB, avec laquelle elle partage d'ailleurs une amitié et un même amour des animaux, en diversifiant ses emplois. Elle tourne très tôt dans des productions étrangères, notamment dans Bonjour tristesse de Preminger en 1958 et surtout en Italie. De l'autre côté des Alpes, son profil de jeune pâtre grec va la hisser au rang de star très populaire dès 1959 avec le péplum La Bataille de Marathon et avec sa participation très remarquée auprès de Laurent Terzieff dans le film de Bolognini, Les Garçons.

 

Facilement étiquetée, à l'époque, de « blonde sensuelle », ses louables prestations dramatiques dans les films L'Inassouvie de Risi (1960) ou Le Cavalier noir (1961) de Baker seront souvent ignorées. Même quand elle change radicalement de registre avec ses rôles espiègles et attendrissants dans les élégants marivaudages de Deville (À cause, à cause d'une femme, L'Appartement des filles), il semble que producteurs et public la préfèrent dans des séries populaires comme Les Trois Mousquetaires ou celle des Fantômas.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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26 décembre 2010 7 26 /12 /décembre /2010 17:21
Elle est une bénédiction
Elle est accroc à lui
Elle est la connexion originelle
Et elle se connecte à moi

Me voici et je ne sais pas pourquoi
Je tourne sans cesse
Se pourrait-il qu’il prenne le pouvoir sur moi ?
Je danse pieds nus
En tournoyant
Une musique étrange m’attire
Et m’élève comme de l’héroïne

Elle est une sublimation
Elle est ton essence
« Elle » se concentre sur « lui »
Qui est choisi par « elle »

Me voici et je ne sais pas pourquoi
Je tourne sans cesse
Se pourrait-il qu’il prenne le pouvoir sur moi ?
Je danse pieds nus
En tournoyant
Une musique étrange m’attire
Et m’élève comme de l’héroïne

Elle est la sublimation
Elle, intoxiquée par lui
Elle a la sensation qu’il lévite avec elle

Me voici et je ne sais pas pourquoi
Je tourne sans cesse
Jusqu’à ce que je ne sente plus la gravité
Je danse pieds nus
En tournoyant
Une musique étrange m’attire
Et m’élève comme de l’héroïne

Oh Dieu je comprends ta douleur…
Oh Dieu je comprends ta douleur…
Oh Dieu je comprends ta douleur…
Oh Dieu je comprends ta douleur…
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26 décembre 2010 7 26 /12 /décembre /2010 16:40

"Si mon cœur pouvait penser,

et si ma tête pouvait sentir,

j’aurais un autre regard sur le monde."

 

Van Morrison

 

 

 

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