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10 février 2012 5 10 /02 /février /2012 08:08

A l'horizon monte une nue,
Sculptant sa forme dans l'azur :
On dirait une vierge nue
Emergeant d'un lac au flot pur.

 

Debout dans sa conque nacrée,
Elle vogue sur le bleu clair,
Comme une Aphrodite éthérée,
Faite de l'écume de l'air.

 

On voit onder en molles poses
Son torse au contour incertain,
Et l'aurore répand des roses
Sur son épaule de satin.

 

Ses blancheurs de marbre et de neige
Se fondent amoureusement
Comme, au clair-obscur du Corrège,
Le corps d'Antiope dormant.

 

Elle plane dans la lumière
Plus haut que l'Alpe ou l'Apennin ;
Reflet de la beauté première,
Soeur de " l'éternel féminin ".

 

A son corps, en vain retenue,
Sur l'aile de la passion,
Mon âme vole à cette nue
Et l'embrasse comme Ixion.

 

La raison dit : " Vague fumée,
Où l'on croit voir ce qu'on rêva,
Ombre au gré du vent déformée,
Bulle qui crève et qui s'en va ? "

 

Le sentiment répond : " Qu'importe !
Qu'est-ce après tout que la beauté,
Spectre charmant qu'un souffle emporte
Et qui n'est rien, ayant été !

 

" A l'Idéal ouvre ton âme ;
Mets dans ton coeur beaucoup de ciel,
Aime une nue, aime une femme,
Mais aime ! - C'est l'essentiel ! "

 

La nue - Théophile GAUTIER (1811-1872)

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9 février 2012 4 09 /02 /février /2012 08:34

Qu'est ce qu'on gagne à tout perdre ? On décroche la gloire d'avoir tenter, l'estime des autres d'avoir essayer et les moqueries de certains (les bien pensants) pour avoir échouer. De toute façon, dès que vous proposez quelque chose à la face du monde, vous êtes soit moqué, soit jalousé, soit dénigré. Il faudrait inventer un état où l'on est ni dans la réussite, ni dans l'échec, un état qui ne suscite ni l'envie, ni la pitié. Un truc dont le monde se fout quoi. Et c'est bien ça le problème de la création et de la médiatisation. J'ai remarqué la recrudescence de personnalités déjà connues qui se lancent dans la chanson. Nous avions récemment eu droit à Mélanie Laurent, Agnès Jaoui, Elie Seimoun, Gérard Darmon, Sandrine Kiberlain. Rien que cette semaine, j'ai découvert les prétentions nouvelles de Rachida Brakni, de Charles Berling ou de l'innarretable Pierre Bellemarre, l'homme qui courait après les trains. Alors qu'ils aient envie de s'exprimer dans la chanson, pourquoi pas, mais pourquoi ne le font-ils pas chez eux, entre amis, autour d'une table, au coin du feu, pour s'amuser, pour s'exprimer différemment justement ? Pourquoi s'ont-ils obligés de sortir un album (à l'heure où même les vrais chanteurs galèrent pour vendre les leurs), pourquoi faut-il qu'ils fassent de la promo, qu'ils viennent polluer les plateaux télé ou radio pour se justifier de leur choix, pourquoi leur pose t-on toujours les mêmes questions ? Pourquoi aucun animateur ne leur dit que c'est chiant ce qu'ils font, que c'est de la merde, qu'ils se sont bien amusés et qu'ils feraient mieux de revenir à leur vraie spécialité. D'ailleurs, pourquoi ne se lancent-ils pas dans d'autres domaines : la patisserie, la sculpture sur glace, la peinture sur soie ou la pêche à la loutre ? Probablement parce qu'ils ne seraient pas invité sur les plateaux télé pour ça. Le pire ? C'est qu'en les invitant, les émissions se sentent obligées de leur faire interpréter leur daube (à ne pas voir, la version de Les Mains par Charles Berling hier soir dans C'est à Vous). Stop !!!

A et puis, tant qu'on y est. Vous connaissez Gaël Le Forestier ? Un beau gosse de la télé qui commence à avoir du mal à montrer qu'il est plus tout jeune tellement ça fait longtemps qu'ils agitent ses bras dans le petit écran sans y avoir jamais rien proposé d'intéressant. Vous avez vu son émission Monte le son sur France 4 ? Nan ? Et bien, je suis tombé dessus hier soir. Le terme est juste, je suis tombé quand j'ai vu ça. Ca m'a donné envie de devenir terroriste. Bref, revenons à nos moutons. L'idéal de la vie est-il de faire des choses, de produire, de se montrer, de réaliser des projets, d'exister aux yeux des autres en gesticulant ? Ne peut-on pas ne rien revendiquer, ne rien faire, ne pas sortir de disque, ne pas être beau ou en photo dans le journal, ne pas aller à l'usine, ne pas faire d'enfant, ne pas avoir de choses à dire, s'en foutre et se vautrer dans sa propre indifférence ? Si on peut, mais on appelle cela être un loser, selon la norme sociale. Et bien messieurs, dames, je préfère être un tocard, un perdant, un mec qui n'a même jamais essayé plutôt que d'aller montrer mes dents à la télé sous l'alibi de devenir autre chose que moi. Je sais, je suis prétentieux...

 

Photos accrocheuses pour captiver le lecteur après cet article insipide - Mallaury Nataf au bon vieux temps d'avant (c'est-à-dire avant qu'elle soit une maman quarantenaire et solitaire)

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8 février 2012 3 08 /02 /février /2012 13:39

C'est bien la pire folie que de vouloir être sage dans un monde de fous...

 

 

« Pour bien jouir, il serait sage de se priver. » Matisse

 

« L’ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit. » Aristote

 

« Plus le sage donne aux autres, plus il possède. » Lao-Tseu

 

« L'ivrogne sage est un fou sobre. » Proverbe français

 

« Dans une discussion, seul le plus sage se tait. » Pierre Gringore

 

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7 février 2012 2 07 /02 /février /2012 08:53

Sur la nappe ouvragée où le festin s'exalte,
La venaison royale alterne aux fruits des îles ;
Dans les chypres et les muscats de Rivesalte,
Endormeur des soucis, ô Léthé, tu t'exiles.

- Mais l'antique hippogriffe au vol jamais fourbu,
M'a porté sur son aile à la table des dieux ;
Et là, dans la clarté sidérale, j'ai bu,
A pleine urne, les flots du nectar radieux.

 

Jean MORÉAS (1856-1910) 

 

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[ source photos : http://www.hotel-chezcharles.com/ ; http://www.hotelroya.com/ ]

 

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6 février 2012 1 06 /02 /février /2012 14:20

Christian Blachas, animateur et producteur de “Culture Pub” sur M6 pendant dix-huit ans, fondateur des magazines “Stratégies” et “CB News”, est mort le 5 février. Il avait 65 ans. Hommage.

 

Quand j'ai appris fortuitement fin novembre que tu étais hospitalisé, j'ai eu un mauvais pressentiment. Pourtant, après avoir passé huit ans à tes côtés, je sais que tes allers-retours chez les médecins étaient presque devenus une routine. Malgré toutes leurs mises en garde et en demeure, tu n'avais, je crois, pas vraiment changé grand-chose à ton mode de vie : fumeur invétéré, amateur de whisky (du Jack Daniel's), et pas franchement du genre à te ménager.

 

Sauf que le contexte de cette fin d'année 2011 n'était pas tout à fait anodin. Ton bébé, CB News, « l'hebdo de la communication et des médias » créé en 1986, s'était arrêté un an plus tôt, victime comme d'autres de ce que l'on appelle pudiquement « la crise de la presse ». Sa relance six mois plus tard par un groupe belge t'avait redonné un peu de peps mais le cœur, si j'ose dire, n'y était plus. Cinq ans plus tôt, en 2005, M6 avait décidé d'arrêter Culture Pub, après dix-huit ans de service. La nouvelle fenêtre trouvée un peu plus tard sur Internet et NT1 était là aussi une sorte de pis-aller.

 

Culture Pub et CB News, c'était ta vie. Avec le rock (enfin, Elvis), et le foot (enfin, le PSG). La première image que j'ai de toi date de 1987. Ça s'appelait Ondes de choc, une émission de décryptage de la communication – qui deviendra Culture Pub deux ans plus tard. J'ai en mémoire un reportage sur le mode de vie des riches aux Etats-Unis, et plus particulièrement la manière dont certains « soignent » leurs animaux domestiques. Le sujet montrait notamment l'image d'un chat qu'on promenait dans une énorme Cadillac. Affalé sur la banquette, le matou passait le plus clair de sa balade à mater des dessins animés (Félix le Chat ou Garfield, je ne sais plus) sur une télé intégrée à l'accoudoir central. Je me dis tiens, enfin un truc intéressant sur cette nouvelle chaîne. Puis viendra Culture Pub, la notoriété, et une autre façon, plutôt ludique et intelligente, d'appréhender la publicité.

Si j'en crois les nombreux témoignages laissés aujourd'hui sur Internet, cette émission a visiblement permis à une génération de se familiariser avec les codes de la communication et voir comment les marques nous manipulent (parfois avec talent) pour nous vendre leur camelote. Quand j'ai commencé à travailler avec toi à CB News, à l'aube des années 2000, je n'ai pas manqué de te faire part de mes réserves sur la chose publicitaire quand celle-ci prétend avoir des vertus sociologiques pour, au final, mieux nous imposer sa vision du monde.

Tu écoutais attentivement mes critiques. Parfois, tu étais même d'accord. Mais tu restais convaincu de la portée forcément sociétale de la réclame. Et c'est pas à toi qu'on allait la faire, toi le « spécialiste de la communication, de la publicité et des médias » comme tout le monde dit, vu que t'avais « inventé le business de la communication » en 1971, en créant à vingt-cinq piges le magazine Stratégies. N'empêche, tu savais écouter, te révéler sensible à la parole de l'autre, quel que soit son « statut » dans le métier, ou ailleurs. Plus que la pub, tu avais la passion du journalisme.

 

Un bon papier, une bonne info valait plus que tout à tes yeux, même si elle n'allait pas forcément dans ton sens... ou dans l'intérêt économique du journal. Face à la menace, parfois mise à exécution, brandie par certains annonceurs de supprimer des pages de pub suite à un article jugé peu flatteur, tu as toujours pris le parti de ta rédaction. Ta phrase culte : « Tu fais chier, mais si c'est vrai, on le passe. » Ce qui n'a d'ailleurs jamais altéré durablement ta cote de sympathie auprès des « professionnels de la profession » (publicitaires, patron de chaînes etc.), qui ont toujours salué ton franc-parler et ton indépendance. Bref, ton côté rock'n'roll, libre, qui faisait un peu tâche dans ce milieu.

 

Alors voilà, t'es parti. Franchement, je suis triste. Et je sais que pour beaucoup de ceux qui t'ont connu, à Culture Pub, CB News ou ailleurs, c'est pareil. Ba-doum-bouh...

 

Richard Sénéjoux

 

[ source : http://www.telerama.fr/medias/christian-blachas-l-homme-qui-a-fait-de-la-pub-une-culture,77661.php ]

 

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Christian Blachas, l'homme qui a fait de la pub une culture
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5 février 2012 7 05 /02 /février /2012 12:29

C'est compliqué une fille, parait-il. Moi je dirais qu'il y en des subtiles, des imbéciles et des profondément débiles.

C'est compliqué la vie, il semblerait. Il suffit pourtant simplement d'avoir envie qu'elle soit simplement simple.

C'est compliqué la grammaire française nous a-t-on expliqué. Quand on voit ce qu'elle est devenue.

C'est compliqué de dire "je t'aime" à une fille qui n'a surtout pas envie d'entendre qu'on lui dise cela.

C'est compliqué d'avoir vingt ans en 2012. Ah ouais ? Et c'est plus simple d'en avoir quarante peut-être ?

C'est compliqué la natation synchronisée. En même temps, personne (enfin je crois) ne les y a obligé.

C'est compliqué de se comprendre, de s'écouter, de s'entendre sans se surprendre, s'énerver, se répandre.

C'est compliqué de comprendre que le bonheur vient de notre bien intérieur et non pas de notre image extérieure.

C'est compliqué de prendre un avion sans avoir la sensation d'être pris en otage alors que toute cette doit-disante sécurité est mise en place pour que justement on ne le soit pas. Vous y comprenez quelque chose vous ?

C'est compliqué de payer ses factures en fin de mois alors que c'est simple de ne pas les payer parfois.

C'est compliqué d'expliquer qu'on a raison à tort à une personne de mauvaise foi sans raison.

C'est compliqué de passer du bon temps avec une personne qui n'en a pas envie au vent mauvais.

C'est compliqué d'apprendre le néerlandais alors qu'on ne sait même pas avec qui on risque de le parler.

C'est compliqué d'aimer les gens qu'aiment la personne que vous aimez mais qui ne vous aime pas.

C'est compliqué la politique, la démocratie, la diplomatie, l'hypocrisie alors que c'est si simple l'anarchie.

C'est compliqué de bien cuisiner mais c'est si satisfaisant à l'arrivée qu'il ne faut point s'en priver.

C'est compliqué de jouir en harmonie avec une fille alors que ça paraît si simple lorsque ça réussit.

C'est compliqué de partir sur la route, en voyage, vers l'aventure alors que ça semblait si facile dans notre tête.

C'est compliqué d'avoir chaud quand y fait -18° à l'extérieur mais c'est pas la température qui compte, c'est la chaleur intérieure (ouais, ouais, va dire ça à ceux qui dorment dehors).

C'est compliqué de se marier, d'avoir des enfants, de les élever mais y paraît que c'est pour cela qu'on est né.

C'est compliqué de justifier son amour pour le cinéma coréen à un cousin, fan de Bud Spencer & Terence Hill.

C'est compliqué de croire qu'on ne va pas rester beau, jeune, en forme et bien portant encore très longtemps.

C'est compliqué d'expliquer à un plus jeune qui vous prend pour un vieux con qu'il ferait bien parfois d'écouter votre sagesse.

C'est compliqué d'entretenir des relations compliquées avec certaines filles pas simples et dispercées.

C'est compliqué de s'occuper de ses plantes vertes alors que certains vous diront que "pas du tout".

C'est compliqué de comprendre le raisonnement de quelqu'un qui vient de faire une énorme connerie et qui s'en justifie.

C'est compliqué de tromper, trahir, haïr, enculer, baiser les gens qu'on aime mais certains y arrivent facilement.

Cest compliqué de vivre à deux sous un même toit et c'est pourtant vraiment sympa parfois.

C'est compliqué d'expliquer que vous n'êtes pas saoûl alors que, manifestement, vous ne tenez plus debout.

C'est compliqué d'expliquer à une fille qu'elle est belle, qu'elle est bien faite, surtout dans sa tête.

C'est compliqué les années qui passent pour qu'au final, juste, tu trépasses.

C'est compliqué quand on se rend compte qu'il est trop tard, que tout est terminé...

 

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4 février 2012 6 04 /02 /février /2012 12:24

Je suis comme Robert : amoureux !

 

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4 février 2012 6 04 /02 /février /2012 11:28

Mais non, je n'emmerde personne, au contraire.

 

Moi, ce sont les gens qui m'emmerdent!

 

Plus je les vois, plus je les croise, les sens, les vis, les côtoie : ils m'emmerdent. Ils m'emmerdent tous dans leurs voitures dès que je sors au dehors. Ils m'emmerdent dans leur vie. Ils m'emmerdent au supermarché, dans les soirées, les bistrots, les transports en commun. Leurs discussions, leurs envies, leurs préoccupations. Avec leur façon de vous signifier ce qui est bon pour vous, comment il faut vivre votre vie, en vous conseillant, vous ordonnant, en insistant.

 

Les gens m'emmerdent dans les concerts avec leurs appareils téléphoniques tendus à bout de bras pour prendre une photo de merde. Les gens m'emmerdent quand ils parlent trop forts, quand ils sentent trop forts, quand ils se taisent trop forts. Ceux avec leur sono trop forte dans leurs caisses à la con (et toujours avec de la musique dont y faudrait trouver un autre mot pour la qualifier).

 

Les p'tits branleurs m'emmerdent avec leur tête à claques. Les petites salopes m'emmerdent avec leur jupe trop courte et leurs lèvres glossifiées. Les Blacks bien sapés et gominés m'emmerdent. Les types en uniforme ou en costume m'emmerdent. Les mères qui hurlent après leur marmaille m'emmerdent.

 

Les gens ne savent plus communiquer depuis longtemps. Ils ne savent plus se parler. Ils n'ont plus rien à se dire. Ils n'ont pas appris à écouter.

 

Les gens qui commentent inlassablement les dernières infos ou la météo m'emmerdent. Les gens déguisés m'emmerdent. Ceux qui klaxonnent pour les mariages aussi. Les jolies filles qu'on croise au hasard et qui font tout pour fuir votre regard. Celles qu'on accoste sur internet et qui vous clique à la gueule. Les gens plein de promesses, toujours souriants et accueillants. Ceux pleins de fierté, d'orgueil ou de testostérone. Les agents administratifs, les caissières de supérette, les débitants de tabac, les reubeuhs qui font leur PMU, les gamins en scooter boosté, les passionnés de modélisme, les fans du Racing Club de Strasbourg, les gens sous-cultivés, les comédiennes sur Facebook, les absents, les journalistes de télévision. Ils m'emmerdent.

 

La bonne parole. Le politiquement-correct. La parité. La morale perdue. La médiatisation de la justice. Roselyne Bachelot. Les mecs qui disent qu'on ne les reprendra plus. Les institutrices, dessinatrices, puéricultrices. Les fans de chanteurs de variété. Les esthéticiennes. Les critiques littéraires. Les cyclistes du dimanche. Les bricoleurs du dimanche. Les tondeurs de pelouse pendant ma sieste. Les représentants de la loi. Les avocats. Les musiciens de rock. Les vendeurs de pub. Ils m'emmerdent.

 

Et puis il y a celles qu'on a envie de suivre, d'écouter, d'accompagner, de vivre. Celles qui vous attire avec leur regard, leur corps, leurs mots, leur esprit. Celles avec qui on a envie de se battre, de s'ébattre, d'exister, d 'avancer. Celles qui vous sourient, vous convient, vous oublient. Celles qu'on trouve plus touchantes, plus éclatantes, vivantes, plus étincelantes que la masse. Celles avec qui on a envie de souffler des mots fous, de dire des choses qu'on ne dit qu'à elles, celles avec qui on a envie de partir un instant ou pour des ans, celles avec qui on aimerait se saouler sans aucun alcool. Celles dont on pourrait croire qu'elles sont différentes, singulières, extravagantes et particulières. Même celles-là, elles m'emmerdent...

 

 

 

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4 février 2012 6 04 /02 /février /2012 11:07
  • la première gorgée de rhum
  • un verre de Puligny-Montrachet d'au moins dix ans
  • un sein qui devient chair de poule sous vos doigts
  • une bouche qui se referme sur votre sexe
  • une poelée de girolles, ail et persil frais

"Profiter des futilités de la vie, c’est un joli talent."

  • un disque de Billie Holiday le matin juste après le réveil
  • un texto idiot et rigolo un soir de déprime
  • un pique-nique au bord d'un lac avec un ami
  • une fille qui vous avoue qu'on est son héros
  • découvrir des photos de nu d'une inconnue sur Myspace

"Son ami est vivant. Vivant ! Ainsi, songe-t-il, ce peut être aussi cela l’existence ! Des miracles parfois, de l’or et des rires, et de nouveau l’espoir quand on croit que tout autour de soi n’est que saccage et silence."

  • des oeufs à la coque fermiers pour le petit déjeuner
  • un bon blog d'une amie virtuelle qui se cache
  • un sourire qui se transforme en rire, sans raison
  • écrire des cartes postales à des inconnues
  • se faire caresser avec des mots

  • bander malgré la distance qui nous sépare
  • découvrir le Connemara pour la première fois
  • l'odeur de la pluie d'automne
  • découvrir un corps nouveau avec ses mains, sa bouche, sa langue, son nez
  • préparer un repas pour quelqu'un qu'on aime
  • retomber sur un vieux disque qu'on avait oublié et se dire : « Mais ouais, putain! »

  • marcher seul sur un sentier qui domine la vallée avec de la musique fort dans les oreilles
  • la première bouchée de foie gras sur la langue
  • voir le bonheur se transformer en plaisir sur le visage d'une fille
  • dire « je t'emmerde » à quelqu'un dont on a toujours voulu lui dire
  • entendre les mots : « oui », « viens », « je t'aime », « baise moi », « encore », « merci »
  • sentir l'odeur du pain grillé que quelqu'un prépare pour vous alors que vous êtes encore sous la couette
  • voir l'euphorie devenir de l'ivresse dans les yeux d'une fille

"Vous êtes… passionnée. Je veux dire que les affections, les sympathies humaines, exercent sur vous un très grand pouvoir."

  • se faire réveiller par une langue sur son corps
  • passer une après-midi à se promener sur les quais
  • boire une bière dans la rue
  • retrouver une photo qu'on croyait perdue
  • relire un texte écrit il y a vingt ans et se dire qu'on a bien vieilli
  • avoir une amie qui partage avec vous ses pires conneries, ses affreux doutes et ses cochonneries
  • se répandre dans une ferme-auberge de montagne
  • manger une saucisse en Allemagne pour la première fois et se rendre compte que la saucisse est cinq fois plus grande que le petit-pain dans lequel elle est servie et trouver ça cool!

"Il est vain de dire que la tranquillité doit satisfaire les humains ; il leur faut de l’action, et s’ils n’ont pas de motif pour agir, ils s’en créeront."

  • faire son marché dans une ville inconnue
  • voir mon petit filleul de merde se casser la figure, se faire mal et pleurer (:p)
  • voir l'équipe de France se faire éliminier de la CM 2010 par l'Irlande en barrages
  • faire découvrir The Party de Blake Edwards à quelqu'un qui ne connaissait pas
  • avoir des arômes de coriandre, menthe, ciboulette, curry, gingembre, muscade qui se mélangent dans ma cuisine
  • lire à haute-voix un roman à quelqu'un
  • voir une fille se toucher devant vous, pour vous
  • prendre des photos argentiques, noir et blanc avec mon vieux Nikon, des gens que j'aime
  • lire des guides du Routard de pays dans lesquels je n'irai jamais
  • se réveiller le matin à Strasbourg sans avoir de projet et prendre son apéro à Bruxelles
  • demander à une fille au hasard dans la rue si elle veut déjeuner avec vous

"Le sommeil ne venait plus. Le médecin me proposait des calmants, des somnifères, mais je les refusais. Lorsque je m’endormais enfin, d’un sommeil lourd, opaque, je me réveillais quelques heures plus tard, en sursaut, le souffle court, avec un poids immense sur la poitrine qui m’empêchait de respirer. Atroce sensation d’étouffement, de noyade. Mes doigts tâtonnants ne parvenaient pas à trouver l’interrupteur. Mon cœur battait à tout rompre. J’avais envie de crier, d’appeler Andrew tant j’étais certaine que j’allais mourir, là, étouffée."

  • sauter habillé dans une piscine
  • être complice avec les yeux sans rien avoir à se dire
  • débarquer sur un quai de gare inconnue avec quelqu'un qui vous y attend
  • faire l'amour le premier soir
  • entendre jouir une fille au téléphone
  • recevoir un colis garni
  • aller se coucher au petit matin
  • voir l'océan
  • être content de ce qu'on vient d'écrire
  • tomber amoureux sur un mot, un regard, une attitude, un caprice
  • revoir un Hitchcock pour la trentième fois
  • s'endormir dans une salle de cinéma
  • inventer des mots nouveaux
  • offrir une barbe à papa à une barbidule aux gros seins
  • fermer un livre qu'on vient de dévorer jusqu'à la dernière page
  • manger des sashimis
  • écrire au stylo à encre

  • écouter Là-bas si j'y suis sur France Inter
  • faire des listes à la con
  • se marrer sur un dessin de Siné Hebdo tout en faisant caca
  • avoir la sensation étrange et délicieuse d'avoir quinze ans quand on en a quarante
  • se prendre une bonne gamelle... et en rire
  • prendre une douche accompagnée et crapuleuse
  • faire une sieste accompagnée et crapuleuse
  • préparer des pancakes au sirop d'érable
  • revenir dans des endroits qu'on avait oublié
  • feuilleter des revues people avec une amie et dire du mal des people
  • boire un cappucinno au café Cirio
  • sentir une main qui s'infiltre dans votre caleçon
  • faire grésiller des échalottes
  • préparer un steak tartare maison
  • se curer le nez
  • piquer son sac à une petite vieille que vous connaissez et qui fait chier tout le monde dans le quartier depuis trente ans

  • se faire masser et s'endormir
  • voir un curé se prendre les pieds dans sa soutane et s'écraser la gueule contre le bitume
  • mater des culs assis en terrasse aux premières douceurs printanières
  • jouer au frisbee avec des vieux maxi 45T des années 80
  • envoyer des photos cochonnes à des amies prudes
  • le sorbet au romarin
  • préparer une soupe de légumes et avoir les doigts qui sentent le poireau
  • fumer des Tigra
  • parler musique de mauvaise foi avec de vieux potes qui continuent à croire que les Toy Dolls sont le plus grand groupe du monde
  • mettre du coca-cola dans le mauvais vin
  • boire de la vodka glacée dans un nombril
  • crier « Allez Sochaux » hors contexte
  • réciter les dialogues de « C'est arrivé près de chez vous »
  • dire « Birdy Num Num »
  • refuser des invitations sur Myspace
  • crier « A poil! » pendant le spectacle de fin d'année du CM2 de mon filleul
  • faire d'attendre mon fils à la sortie de l'école pour draguer les mamans qui attendent
  • se réveiller en sursaut alors que je rêvais que je faisais du surf et être soulager
  • rêver et ne pas arrêter, surtout...

[ rédigé il y a 2 ou 3 ans ]

 

 

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4 février 2012 6 04 /02 /février /2012 09:55

Bah, tout est prétexte à se réchauffer ces jours-ci, faut pas m'en vouloir...

 

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[ source & infos : http://fr.wikipedia.org/wiki/FEMEN ; http://femen.livejournal.com/ ]

 

 

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  • : Une quintessence de futilité ambiante avec des reminiscences variables de secousses telluriques, atmosphériques, éthyliques...
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