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29 janvier 2011 6 29 /01 /janvier /2011 19:12

Tout près du sexe qui fleurit dans les poils roses

Il est pour les amants une place à baisers

C’est là que rêvent les visages épuisés

Et que la cuisses est tendre aux sourires moroses.

 

Nul duvet , si léger qu’il soit , ne vient ravir

L’extase de la lèvre à la peau qui frissonne

Et la chair fraîche y peut lentement assouvir

Le cruel amoureux qu’un charme passionne.

 

Plus douce que la joue et pure que les seins,

La cuisse est là si blanche au milieu des coussins

Que la bouche y promène en souriant sa grâce.

 

Et cherche à ranimer sous les baisers voilés

La trace et le parfum des spermes écoulés

Sur le grain d’une peau voluptueuse et grasse.

 

Le baiser entre les jambes - Pierre Louys

 

 

 

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29 janvier 2011 6 29 /01 /janvier /2011 18:09

Vous avez un regard singulier et charmant ;

Comme la lune au fond du lac qui la reflète,

Votre prunelle, où brille une humide paillette,

Au coin de vos doux yeux roule languissamment ;

 

Ils semblent avoir pris ses feux au diamant ;

Ils sont de plus belle eau qu'une perle parfaite,

Et vos grands cils émus, de leur aile inquiète,

Ne voilent qu'à demi leur vif rayonnement.

 

Mille petits amours, à leur miroir de flamme,

Se viennent regarder et s'y trouvent plus beaux,

Et les désirs y vont rallumer leurs flambeaux.

 

Ils sont si transparents, qu'ils laissent voir votre âme,

Comme une fleur céleste au calice idéal

Que l'on apercevrait à travers un cristal.

 

 A deux beaux yeux - Théophile GAUTIER (1811-1872)

 

 

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29 janvier 2011 6 29 /01 /janvier /2011 08:43

Allez, vieilles amours, chimères,

Caresses qui m'avez meurtri,

Tourments heureux, douceurs amères,

Abandonnez ce coeur flétri !

 

Sous l'azur sombre, à tire-d'ailes,

Dans l'espoir d'un gîte meilleur,

Fuyez, plaintives hirondelles,

Le nid désormais sans chaleur !

 

Tout s'éteint, grâce aux jours moroses,

Dans un tiède et terne unisson.

Où sont les épines des roses ?

Où sont les roses du buisson ?

 

Après l'angoisse et la folie,

Comme la nuit après le soir,

L'oubli m'est venu. Car j'oublie !

Et c'est mon dernier désespoir.

 

Et mon âme aux vagues pensées

N'a pas même su retenir

De toutes ses douleurs passées

La douleur de s'en souvenir.

 

Oubli - Catulle MENDÈS (1841-1909)

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28 janvier 2011 5 28 /01 /janvier /2011 20:14

Du dernier décan

Je suis natif

Je suis turbulent

Je suis Négatif

Poussé par le vent

Sur quelques ifs

Me suis vidé de mon sang

Trop émotif

Je rêve d'un printemps

Définitif

Car mon âme n'est que tourments

D'une épitaphe

Gravée pour longtemps

Dans les récifs

Je reste pourtant

Dubitatif

 

Face à l'étendue

De ma peine

Que n'ai-je entendu

Les sirènes?

Face à l'étendue de ma peine

Je me baignerai nu

Dans la Seine

 

Mais mort ou vif

Je reste Négatif

Puisque tout fout

Le camp

 

Du dernier décan

Je suis natif

Je suis turbulent

Je suis Négatif

Poussé par le vent

Sur quelques ifs

Me suis vidé de mon sang

Trop émotif

Je rêve d'un printemps

Définitif

Car mon âme n'est que tourments

D'une épitaphe

Gravée pour longtemps

Dans les récifs

Je reste pourtant

Dubitatif

 

Face à l'étendue

De ma peine

Que n'ai-je entendu

Les sirènes?

Face à l'étendue de ma peine

Je me baignerai nu

Dans la Seine

 

Mais mort ou vif

Je reste Négatif

Puisque tout fout

Le camp

Du dernier décan

Je suis natif

Je joue de l’oliphant

Je suis qu’un primitif

Mais cela dit en passant

D’un ton plaintif

Je suis un enfant

Si craintif

Face à l'étendue

De ma peine

Insoumis allongé

Dans l arène

 

Face à l'étendue

De ma peine

Ne suis-je qu’un sauvage

Qu’on refreine

 

Face aux vérités

Qu’on assène

Comme des coups de bambou ou d'ébène

Mais mort ou vif

Je reste Négatif

Puisque tout fout le camp

 

 

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28 janvier 2011 5 28 /01 /janvier /2011 17:45

Quand le souffle divin qui flotte sur le monde

S'arrête sur mon âme ouverte au moindre vent,

Et la fait tout à coup frissonner comme une onde

Où le cygne s'abat dans un cercle mouvant !

 

Quand mon regard se plonge au rayonnant abîme,

Où luisent ces trésors du riche firmament,

Ces perles de la nuit que son souffle ranime,

Des sentiers du Seigneur innombrable ornement !

 

Quand d'un ciel de printemps l'aurore qui ruisselle

Se brise et rejaillit en gerbes de chaleur,

Que chaque atome d'air roule son étincelle,

Et que tout sous mes pas devient lumière ou fleur !

 

Quand tout chante ou gazouille, ou roucoule ou bourdonne,

Que d'immortalité tout semble se nourrir,

Et que l'homme, ébloui de cet air qui rayonne,

Croit qu'un jour si vivant ne pourra plus mourir !

 

Quand je roule en mon sein mille pensers sublimes,

Et que mon faible esprit, ne pouvant les porter,

S'arrête en frissonnant sur les derniers abîmes,

Et, faute d'un appui, va s'y précipiter!

 

Quand, dans le ciel d'amour où mon âme est ravie,

je presse sur mon coeur un fantôme adoré,

Et que je cherche en vain des paroles de vie

Pour l'embraser du feu dont je suis dévoré !

 

Quand je sens qu'un soupir de mon âme oppressée

Pourrait créer un monde en son brûlant essor,

Que ma vie userait le temps, que ma pensée

En remplissant le ciel déborderait encor !

 

Jéhova ! Jéhova ! ton nom seul me soulage!

Il est le seul écho qui réponde à mon coeur!

Ou plutôt ces élans, ces transports, sans langage,

Sont eux-mêmes un écho de ta propre grandeur!

 

Tu ne dors pas souvent dans mon sein, nom sublime !

Tu ne dors pas souvent sur mes lèvres de feu :

Mais chaque impression t'y trouve et t'y ranime,

Et le cri de mon âme est toujours toi, mon Dieu !

 

Le cri de l'âme - Alphonse de LAMARTINE (1790-1869)

 

 

 

 

 

 
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28 janvier 2011 5 28 /01 /janvier /2011 17:12

... est très confortable, visiblement...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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28 janvier 2011 5 28 /01 /janvier /2011 16:29

ragot

racontar

médisance

bavardage

bruit

calomnie

cancan

commérage

on-dit

papotage

potin

qu'en-dira-t-on

rumeur

propos malveillant

avorton

bobard

clabauderie

commérage

fable

indiscrétion

bavardage

dénigrement

diffamation

persiflage

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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28 janvier 2011 5 28 /01 /janvier /2011 11:07

Que me veux-tu, chère fleurette,

Aimable et charmant souvenir ?

Demi-morte et demi-coquette,

Jusqu'à moi qui te fait venir ?

 

Sous ce cachet enveloppée,

Tu viens de faire un long chemin.

Qu'as-tu vu ? que t'a dit la main

Qui sur le buisson t'a coupée ?

 

N'es-tu qu'une herbe desséchée

Qui vient achever de mourir ?

Ou ton sein, prêt à refleurir,

Renferme-t-il une pensée ?

 

Ta fleur, hélas ! a la blancheur

De la désolante innocence ;

Mais de la craintive espérance

Ta feuille porte la couleur.

 

As-tu pour moi quelque message ?

Tu peux parler, je suis discret.

Ta verdure est-elle un secret ?

Ton parfum est-il un langage ?

 

S'il en est ainsi, parle bas,

Mystérieuse messagère ;

S'il n'en est rien, ne réponds pas ;

Dors sur mon coeur, fraîche et légère.

 

Je connais trop bien cette main,

Pleine de grâce et de caprice,

Qui d'un brin de fil souple et fin

A noué ton pâle calice.

 

Cette main-là, petite fleur,

Ni Phidias ni Praxitèle

N'en auraient pu trouver la soeur

Qu'en prenant Vénus pour modèle.

 

Elle est blanche, elle est douce et belle,

Franche, dit-on, et plus encor ;

A qui saurait s'emparer d'elle

Elle peut ouvrir un trésor.

 

Mais elle est sage, elle est sévère ;

Quelque mal pourrait m'arriver.

Fleurette, craignons sa colère.

Ne dis rien, laisse-moi rêver.

 

A une fleur - Alfred de MUSSET (1810-1857)

 

 

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28 janvier 2011 5 28 /01 /janvier /2011 10:51

Les Gymnopédies étaient des festivités religieuses tenues à Sparte, en juillet, en l'honneur d'Apollon, et en hommage aux guerriers morts à la bataille des Champions.

Les Gymnopédies consistent essentiellement en des danses et des exercices accomplis par les jeunes Spartiates. La fête se déroule dans le théâtre qui se trouve à l'est de l'agora. En allusion cette fête, l'agora comprend des statues représentant Apollon Pythien, Artémis et Léto, placées dans un endroit appelé « le chœur », allusion aux équipes de danse. En effet, chaque jour, une équipe de garçons se produit tôt le matin, et une équipe d'hommes l'après-midi. Ces équipes correspondent probablement aux obai, l'une des subdivisions de la société spartiate ; comme celles-ci sont au nombre de cinq, on peut en déduire que la fête dure cinq jours. L'assistance comprend les autres Lacédémoniens, les étrangers et les Hilotes. Les célibataires âgés (de plus de 30 ans) sont en revanche exclus de l'assistance.

Plutarque rapporte qu'à l'annonce de bataille de Leuctres, où les troupes thébaines d'Épaminondas écrasent celles de Sparte, les éphores ordonnent la poursuite des Gymnopédies qui se tiennent à ce moment-là. Or l'on sait que Leuctres a lieu en juillet, ce qui permet de situer la fête dans l'année. L'anecdote démontre également la grande piété de Sparte, qui fait toujours passer ses pratiques religieuses avant toute autre préoccupation. De même, en 417 av. J.-C., le parti démocratique d'Argos attend la célébration des Gymnopédies pour attaquer les oligarques soutenus par Sparte ; malgré les supplications de ces derniers, les Lacédémoniens préfèrent poursuivre leurs festivités.

Les Gymnopédies n'étaient pas que des festivités religieuses. Le Spartiate Mégillos, dans les Lois, les appelle un « redoutable endurcissement (…), de redoutables exercices d'endurance où il faut résister à la violence de la canicule. »

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28 janvier 2011 5 28 /01 /janvier /2011 10:38

« Bonjour monsieur, je suis votre cancer. Je me suis dit que ça serait peut-être pas mal de faire un petit peu connaissance. »

 

Cynique, la première scène du huis clos de Bertrand Blier donne le ton : celui de la tumeur.

L'histoire du « Bruit des glaçons » se déroule dans une villa méridionale où Charles (Jean Dujardin), écrivain, se morfond depuis le départ de sa femme. Il s'oublie dans l'alcool -une douzaine de bouteilles de blanc par jour- et n'écrit plus une ligne. Jusqu'à l'arrivée soudaine d'Albert Dupontel qui sonne au portail et s'annonce comme le « cancer ». La mort de Charles arrive, doucement mais sûrement. A lui de la tutoyer.

 

De manière théâtrale, les tirades entre Jean Dujardin et Albert Dupontel font allusion à la mort. Le choix des acteurs n'est pas un hasard : sur le tournage, même en se donnant les répliques les plus cinglantes, les deux hommes s'esclaffent. Blier veut retransmettre cette ambiance de tournage et nous émouvoir, du rire aux larmes. L'humour noir de « Buffet froid », le film de Blier sorti en 1979, trouve ici sa place.

 

A 71 ans, le réalisateur français écrit un scénario auquel il pensait depuis « Tenue de soirée » (1986), sans oser s'y projeter. Après cinq ans de silence, il créé un face-à-face entre deux hommes paumés, un peu comme dans « Les Valseuses ». Entre le cancer et l'écrivain, les rôles s'inversent. Pour sortir de leurs déprimes, ils s'épaulent tour à tour.

 

Partenaire du film, la Ligue contre le cancer apprécie le ton utilisé par le réalisateur. Blier déjoue les conventions pour briser la glace d'un thème qui reste tabou.

Alors, Bertrand Blier sait-il toujours manier l'art de l'humour noir ?

 

 

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